Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-3, note 43.
Note [43]

Ces quatre articles viennent de trois lettres que Guy Patin a écrites à André Falconet.

  1. Le dernier paragraphe du 8 septembre 1669 (v. ses notes [9] et [10]), qui attribue aussi par erreur à Cicéron (au lieu de Térence) l’adage disant que « la vieillesse est en soi une maladie incurable ».

    Le commentaire n’est pas dans la lettre imprimée. Sa dernière phrase, sur le sang, la bile et les rides, est incompréhensible, sauf à la tourner autrement : « La médecine ne rajeunit personne, elle ôte du sang et de la bile, mais rides et années subsistent. »

  2. La fin de l’avant-dernier paragraphe du 21 novembre 1669 cite le distique de Joseph Scaliger « dans son épigramme sur les merveilles de la Hollande » (dont j’ai corrigé la transcription) : « Nous habitons ici au milieu des eaux ; et pourtant, mon cher Douza, qui le croirait possible ? on n’y boit pas une goutte d’eau » (v. sa note [13]).

    Le commentaire de Patin, sur les avantages respectifs de la bière et du vin (v. sa note [14]), est plus distrayant que celui des rédacteurs de L’Esprit de Guy Patin, qui compare la bonne eau de Paris à celle, saumâtre, des Bataves.

    Arcueil, en Île-de-France (Val-de-Marne) était réputée pour ses eaux (Trévoux) :

    « C’est un village à une lieue de Paris au midi, ainsi nommé parce que Julien l’Apostat, {a} pendant le séjour qu’il fit à Paris, fit construire un aqueduc dans ce village pour conduire les eaux aux thermes de Julien, qui étaient où est aujourd’hui l’hôtel de Cluny, et où l’on en voit encore des restes. Du latin Arcus Juliani s’est fait Arcueil. Le superbe aqueduc qui s’y voit aujourd’hui a été construit par Catherine de Médicis, {b} et on voit encore auprès les ruines de l’ancien. »


    1. Au ive s., v. note [15], lettre 300.

    2. Construit entre 1609 et 1623, cet aqueduc puisait dans les sources de Rungis pour alimenter les jardins du palais du Luxembourg.

    Patin n’a employé le mot tantale ni dans son sens propre (Tantale, v.  notule {c}, note [25] du Borboniana 3 manuscrit) ni dans son sens figuré : « c’est un avare riche, qui se refuse tout, et qui est à lui-même inhumain. Cet homme est un tantale qui se laisse mourir de faim au milieu de ses richesses » (Trévoux).

  3. Le troisième paragraphe du 14 décembre 1669 résume l’existence de Marin Cureau de La Chambre et donne la même liste de ses ouvrages (v. sa note [8]).

  4. Le sixième paragraphe de la même lettre cite Jean-Pierre Camus, évêque de Belley (en corrompant et son nom et celui de son diocèse), disant que « La politique est l’art non tant de diriger que de tromper les hommes » (v. sa note [20]). Néanmoins le commentaire n’est pas tiré des écrits de Patin, il appartient aux rédacteurs de son Esprit qui devaient se rassurer tant bien que mal en trouvant leurs tromperies « innocentes ».

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-3, note 43.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8216&cln=43

(Consulté le 20/04/2024)

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