Guy Patin ne voulait pas le croire, mais depuis longtemps, nul ne conteste plus l’attribution des deux livres du Mars Gallicus [Mars Français] à Jansenius. {a} Sainte-Beuve (Port-Royal, livre ii, chapitre x ; tome i, page 573) précise même que :
« Jansenius, qui avait dû à son pamphlet du Mars Gallicus, en faveur de l’Espagne, l’évêché d’Ypres, {b} ne le posséda pas longtemps. Dans les dix-huit mois qu’il y vécut, il se montra plein de zèle et de charité, vaquant en secret à la confection de son Augustinus sans que cela le détournât en réalité des devoirs de sa charge. » {c}
- Paru en 1635 et 1636, sous le pseudonyme d’Alexander Patricius Armacanus, v. note [7], lettre 96.
Ce violent pamphlet visait à sauvegarder l’intégrité des Pays-Bas espagnols et catholiques contre l’alliance politique que la France très-chrétienne de Louis xiii et Richelieu avait conclue avec les Provinces-Unies protestantes. Le cardinal en fut gravement offensé.
- En 1636 ; v. note [14] du Naudæana 4, pour les avis de Gabriel Naudé et Pierre Bayle sur le sujet.
- Jansenius mourut de la peste en mai 1638.
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