Autres écrits : Traité de la Conservation de santé (Guy Patin, 1632) : Chapitre II, note 44.
Note [44]

Poirée : « Plante potagère [blette blanche] qui a les feuilles fort larges, et qui a une grande côte au milieu dont on fait des cardes. Les cardes de poirée sont préférées par plusieurs aux cardes d’artichauts » (Furetière).

Houblon : « herbe qui entre en la composition de la bière. Le houblon se cultive soigneusement en Allemagne et on l’appuie sur des échalas, comme les vignes. Il y en a d’autre qui vient sans cultiver alentour des haies et des buissons. Il grimpe sur les arbres et est propre à faire des treilles. Ses feuilles ressemblent à celles de la vigne ou de la couleuvrée, qui ont tantôt trois, tantôt cinq incisures alentour, inégales au reste et rudes comme celles de concombre. Ses sarments sont longs, rudes et velus, et aucunement épineux. Ses fleurs sont blafardes et en manière de grappe, pendantes comme des raisins au sortir des petites bourses, où ils sont fort entassés. Elles sont jaunâtres, et enferment une petite graine noire et amère. On mange en salade les petits bourgeons qui sont au haut de ses tiges » (ibid.).

Hysope : « plante qui pousse des tiges hautes d’un pied ou d’un pied et demi, branchues, garnies de feuilles longues, étroites, lisses, semblables à celles de la lavande, mais beaucoup plus courtes. Ses fleurs naissent au sommet des tiges en manière d’épi, tournées seulement d’un côté, d’une belle couleur bleue ; chacune d’elles est en gueule, formée en tuyau découpé par le haut en deux lèvres. Ses semences sont oblongues, enfermées dans une capsule qui a servi de calice à la fleur : elles ont quelquefois une odeur approchante de celle du musc. Sa racine est grosse comme le doigt, ligneuse, dure. Elle est incisive, apéritive, détersive, vulnéraire, propre pour les maladies de la poitrine » (Trévoux). V. notule {b}, note [5], lettre de Samuel Sorbière, datée du 15 octobre 1646, pour la mention de l’hysope dans la Passion du Christ (Évangile de Jean).

Sarriette : « plante qui pousse de petites verges à la hauteur d’un pied et demi, et dont les feuilles sont petites, oblongues, semblables à celles de l’hysope, percées de beaucoup de trous, mais qui ne traversent pas, d’une odeur approchant de celle du thym, d’un goût piquant. Ses fleurs sont en gueule, tout à fait semblables à celles du thym, clairsemées dans les aisselles des feuilles, de couleur blanche tirant sur le purpurin. Il leur succède des semences presque rondes et menues. Sa racine est simple, ligneuse. La sarriette est propre pour la faiblesse d’estomac, pour l’asthme, pour la suppression des mois ; on l’emploie souvent dans les sauces » (ibid.).

Pimprenelle : « plante qui pousse des tiges à la hauteur d’un pied ou d’un pied et demi, rouges, rameuses. Ses feuilles sont petites, presque rondes, dentelées en leurs bords, vertes par-dessus, bleuâtres par-dessous, rangées par paires sur une côte grêle, rougeâtre, velue. Au sommet des tiges naissent des têtes rondes, garnies de petites fleurs qui sont des rosettes à quatre quartiers, purpurines par dehors, verdâtres par dedans, du milieu desquelles s’élève une touffe d’étamines, tantôt jaunes et tantôt purpurines. Son fruit est à quatre angles, de couleur cendrée ; il renferme une ou deux semences. Sa racine est longue, menue, divisée en plusieurs branches, entre lesquelles on trouve des grains rouges qu’on nomme cochenille sylvestre. Cette espèce de pimprenelle […] est propre à purifier le sang et à rétablir le ressort [élan] des parties ; elle arrête les hémorragies, tant extérieures qu’intérieures ; on la mange communément en salade. Les teinturiers se servaient autrefois de la cochenille sylvestre, pour teindre en écarlate. Les friands mettent de la pimprenelle dans leur vin pour lui donner bon goût » (ibid.).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Traité de la Conservation de santé (Guy Patin, 1632) : Chapitre II, note 44.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8169&cln=44

(Consulté le 18/04/2024)

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