À Charles Spon, le 30 janvier 1652, note 46.
Note [46]

Pierre Puget, sieur de Montauron, etc., mécène de Pierre Corneille, avait débuté comme soldat au régiment des gardes. Comme receveur général de Guyenne, il avait ensuite connu une formidable ascension dans le monde de la finance pour devenir l’un des plus riches partisans du royaume. En 1643, son étoile avait commencé à pâlir, l’obligeant à vendre ses opulents domaines. les uns après les autres, tout en demeurant dans les affaires, mais à un bien moindre niveau. Tallemant des Réaux, qui était son gendre, lui a consacré une historiette (tome ii, pages 537‑542).

Catalogue des partisans (page 16) :

« Montauron, qui demeure dans la même rue < Grand Chantier, près les Enfants rouges > et a été le factotum des surintendants et intendants depuis vingt ans, qui lui ont fourni de quoi satisfaire aux dépenses excessives qu’il a faites avec les deniers du roi, à quoi il n’aurait pu subvenir autrement, étant un pauvre soldat de fortune. »

Comme il en est convenu peu après (v. note [1], lettre 282), Guy Patin se trompait en annonçant le décès de Montauron : il mourut en juin 1664 après avoir connu encore bien d’autres revers de fortune ; on l’enterra à Notre-Dame-des-Champs.

Toujours debout, la belle église Saint-Gervais se situe dans le Marais, à l’arrière de l’Hôtel-de-Ville.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 30 janvier 1652, note 46.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0280&cln=46

(Consulté le 28/03/2024)

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