Annexe : Les deux Vies latines de Jean Héroard,
premier médecin de Louis xiii, note 46.
Note [46]

Le texte imprimé donne 1501 (m.d.i.) pour année natale de Héroard : j’y ai ajouté les 50 (l) années qui y manquent.

Apollon et son fils Esculape (v. note [5], lettre 551) étaient les deux divinités grecques antiques de la médecine : le « temple d’Apollon Esculape » (Apollinis Æsculapii fanum) figurait l’Université de médecine de Montpellier, ville où Héroard était né, comme l’a confirmé Madeleine Foisil : v. infra, 3e paragraphe de mon Épilogue.

Marie l’Égyptienne, ancienne prostituée d’Alexandrie vers le ve s., est devenue sainte après sa conversion, qui la poussa à se retirer dans le désert de Palestine, où elle devint anachorète ; elle est fêtée le 2 avril. De toute évidence, le texte (comme bien d’autres sources) la confondait avec la plus célèbre sainte Marie Madeleine (v. note [20], lettre 207) qui, dans l’Évangile de Luc (repas chez Simon, 7:38), lava de ses larmes les pieds de Jésus, puis les essuya de ses cheveux. Selon la Légende dorée (xiiie s., v. note [21] du Patiniana I‑3), un 22 juillet, devenu le jour de sa fête, Marie Madeleine s’envola aux cieux depuis la grotte de la Sainte-Baume (en Provence, v. note [7], lettre 596), où elle est toujours vénérée aujourd’hui, mais elle n’est pas réputée être passée par Montpellier.

Cette naissance toute nimbée de culte et même de bigoterie catholique surprend quand il est certain que Héroard était issu d’une famille qui professait ardemment le calvinisme (v. notes [21] supra et [49] infra).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Annexe : Les deux Vies latines de Jean Héroard,
premier médecin de Louis xiii, note 46.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8225&cln=46

(Consulté le 28/03/2024)

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