Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647), note 49.
Note [49]

Proverbes, 23:31‑32, dans le latin de la Vulgate :

Ne intuearis vinum quando flavescit cum splenduerit in vitro color eius ingreditur blande, sed in novissimo mordebit ut coluber et sicut regulus venena diffundet.

[Ne regarde pas le vin : comme il est vermeil ! comme il brille dans la coupe ! comme il coule suavement ! Il finira par mordre comme un serpent et, tel un basilic, {a} par répandre ses venins].


  1. Animal légendaire de l’Antiquité, le basilic (Furetière) était un « serpent qu’on dit tuer {i} par ses regards, et être le roi {ii} des serpents. Galien dit que le basilic est un serpent jaunâtre, ayant la tête munie de trois petites éminences, marquetée de taches blanchâtres en forme de couronne, ce qui l’a fait nommer roi des serpents. Sa morsure, son sifflement et son toucher font mourir tous les autres animaux. Pas une bête n’ose manger de sa charogne quand il est mort. On meurt subitement pour en avoir mangé, ou même pour avoir mangé des bêtes mortes par sa morsure. Ælian {iii} dit qu’il n’a pas plus d’un palme {iv} et que son venin est si pénétrant qu’il fait mourir les plus grands serpents par sa seule vapeur, {v} et qu’il tue soudain ceux qui l’ont touché de loin avec une perche, ou autre arme d’hast ; {vi} qu’il fait mourir toutes les plantes par où il passe ; qu’il brûle les herbes et rompt les pierres, tant sa vapeur est venimeuse. »

    1. Capable de tuer.

    2. Basileus en grec.

    3. Élien le Sophiste, v. note [2], lettre 618.

    4. Quatre largeurs de doigts (une paume de main).

    5. Haleine.

    6. Pique.

    Dans sa traduction des Proverbes, l’École biblique de Jérusalem a judicieusement préféré « vipère » à « basilic », pour éviter toute confusion avec l’herbe aromatique homonyme.


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647), note 49.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8223&cln=49

(Consulté le 29/03/2024)

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