À Charles Spon, le 10 mars 1648, note 5.
Note [5]

René Chartier (v. note [13], lettre 35) s’était marié deux fois : avec Françoise Boursier le 18 janvier 1608, puis avec Marie Le Noir, le 18 mai 1634.

Il avait acquis une belle fortune par son premier mariage avec la fille de Martin Boursier, chirurgien barbier, et de Louise Bourgeois, sage-femme de Marie de médicis : 60 000 livres de dot et une introduction à la cour qui le fit devenir médecin ordinaire par quartier du roi Henri iv dès 1609, puis médecin successif des trois princesses du sang qu’il accompagna chacune jusqu’à leur mariage – Élisabeth à Madrid, Christine à Turin et Henriette-Marie à Londres, pour devenir respectivement reine d’Espagne (1615), duchesse de Savoie (1619) et reine d’Angleterre (1625).

Françoise Boursier étant morte en 1631, les deux plus âgés des quatre fils nés de leur union, Jean (v. note [13], lettre 271) et Louis-Théandre, avaient intenté un procès à leur père en 1638 pour obtenir la dissolution de la communauté et le règlement de la succession de leur mère. L’affaire avait duré jusqu’en octobre 1643 et Chartier avait dû vendre une bonne partie de ses biens pour satisfaire aux exigences de ses deux fils, sans pour autant renoncer à sa ruineuse édition, grecque et latine, des œuvres complètes d’Hippocrate et Galien, entreprise en 1633 et partiellement publiée en 1639 (v. note [13], lettre 35) (Lehoux).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 10 mars 1648, note 5.

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(Consulté le 25/04/2024)

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