À Charles Spon, le 1er avril 1650, note 5.
Note [5]

Ses détracteurs avaient donné à Pierre de Montmaur le surnom peu flatteur de (Gargilius) Mamurra, chevalier romain, intendant de Jules César dans les Gaules, au ier s. av. J.‑C., qui amassa par ses exactions d’immenses richesses et fit à son retour bâtir un palais magnifique sur le mont Cœlius. Catulle a fait de sanglantes épigrammes contre ce favori justement décrié pour ses rapines, son luxe et ses orgies.

Dans son César (Paris, Les Belles Lettres, 1997, page 129, première édition en 1885-1886), Alexandre Dumas Père a ainsi traduit le poème vii de Catulle  :

Pulcre convenit improbis cinædis,
Mamurræ pathicoque Cæsarique.
nec mirum : maculæ pares utrisque,
urbana altera et illa Formiana,
impressæ resident nec eluentur :
morbosi pariter, gemelli utrique,
uno in lecticulo erudituli ambo,
non hic quam ille magis vorax adulter,
rivales socii puellularum.
Pulcre convenit improbis cinædis
.

« Quel beau couple de mignons vous faites, débauche Mamurra, impudique César ! Tous deux avilis, l’un à Rome, l’autre à Formies, tous deux flétris, tous deux malades de vos excès, jumeaux de vices, tous deux savants en lubricité, à qui une seule litière suffit, voraces adultères, rivaux de compagnons et de femmes. Oh ! vraiment, vous faites un beau couple ! »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 1er avril 1650, note 5.

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(Consulté le 23/04/2024)

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