À Hugues II de Salins, le 12 juin 1656, note 5.
Note [5]

« qui sont de misérables vauriens et des ânes devant une lyre. »

Asinus ad lyram (ονος λυρας) [l’âne devant une lyre] ou asinus lyræ auscultator [l’âne qui écoute le chant de la lyre] est un adage antique commenté par Érasme (no 335) :

in eos, qui propter imperitiam nullo sunt iudicio, crassisque auribus.

[contre ceux qui, à cause de leur ignorance, manquent tout à fait de jugement et ont les oreilles bouchées]. {a}


  1. On le trouve entre autres dans Varron, Asino lyra superflue canit [Pour l’âne, la lyre chante inutilement] (Satires Menippées, 349).

Claude Dariot, médecin bourguignon protestant (Pomard près de Beaune 1533-1594), adopta les idées de Paracelse et devint adepte de l’astrologie judiciaire (Éloy). Il a publié :

  • La Grande Chirurgie de Philippe Aoréole Théophraste Paracelse, {a} grand Médecin et Philosophe entre les Allemands, traduite en français de la version latine de Josquin d’Alhem, Médecin d’Ostofranc, {b} par M. Claude Dariot, Médecin de Beaune. Plus, l’a illustrée d’amples annotations et expositions pour l’intelligence de toute sa doctrine, et y a ajouté et fait dépeindre la façon de certains anneaux, ou instrument propre pour remettre les membres rompus et les contenir étant remis ; en sorte qu’on les puisse visiter {c} chacun jour, sans que l’os se déplace ; {d}

  • Discours de la goutte, auquel les causes d’icelle son amplement déclarées avec sa guérison et précaution… ; {e}

  • Trois Discours de la préparation des médicaments, contenant les raisons pouquoi, et comment ils le doivent être, de chacun desquels l’argument est en la page suivante… {f}


    1. Philippus Aureolus Theophrastus Paracelsus, v. note [7], lettre 7.

    2. Josquin Dalhemius Ostofrancus a publié la Chirurgie de Paracelse, traduite de l’allemand en latin (Strasbourg, 1573), et devait être alsacien (franc de l’Est, Ostofrancus).

    3. Examiner.

    4. Lyon, Antoine de Harsy, 1589, in‑8o de 394 pages, avec une illustration.

    5. ibid et id. 1589, in‑8o de 64 pages.

    6. ibid et id. 1589, in‑8o de 256 pages. Hugues ii de Salins avait dû prendre la défense de ce livre, tirant de son « argument » de quoi faire dire à Guy Patin (non sans un certain scepticisme) que « Dariot faisait donc la médecine mieux que nos chimistes » :

      • « Au premier discours, les principes et fondements de Paracelse sont déclarés, et y est déclaré le peu de différence qui est entre eux et ceux de Galien, pourvu qu’on les prenne comme il a entendu. Plus y sont déclarées les raisons pourquoi il faut préparer les médicaments, lesquelles sont prises de la façon que la nature tient pour tirer profit de ce qu’on prend pour la nourriture du corps.

      • Le second enseigne la particulière préparation des simples médicaments tant végétaux, animaux que minéraux, plus comment ils doivent être mêlés pour faire les composés.

      • Le troisième enseigne le temps qu’on doit observer au recueil des herbes, fruits et semences, tant pour la façon des composés, que pour la garde qu’on ne fait pour en user l’hiver ; et ce selon les constellations du ciel rapportées à chacune partie du corps humain par les anciens astronomes. Avec une table propre tant pour ce fait que pour autres élections. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 12 juin 1656, note 5.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0439&cln=5

(Consulté le 19/04/2024)

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