À André Falconet, le 13 septembre 1668, note 5.
Note [5]

Curiosités judiciaires historiques, anecdotiques, recueillies et mises en ordre par B. Warée (Paris, Adolphe Delahays, 1859, in‑8o), page 166 :

« Étienne Forcadel, {a} connu sous le nom de Forcatulus, qui égayait la jurisprudence par les titres plaisants qu’il donnait à ses ouvrages, ayant été préféré à Cujas, {b} celui-ci quitta Toulouse et s’écria : Ingrata patria, non habebis ossa mea. {c} Lorsque les Toulousains, fâchés d’avoir refusé une chaire de droit à Cujas, leur compatriote, lui écrivirent pour le rappeler, quand ils virent la grande réputation qu’il s’était faite, il leur fit cette réponse également noble, fière et précide : S.P.Q. Tolosano Cujacius S.P.D. Frustra absentem requiritis, quem præsentem neglexistis. {d}


  1. Forcadel (Béziers 1519-1578) obtint la chaire de droit de l’Université de Toulouse en 1557.

  2. Jacques i Cujas, v. note [13], lettre 106.

  3. « Ô ingrate patrie ! tu n’auras pas mes os » : Ingrata patria, nec quidem ossa mea habes sont des paroles qu’on attribuait à Scipion l’Africain l’Ancien (v. note [4], lettre 561) et qu’on fit graver sur son tombeau (L’Encyclopédie, article sur la ville de Linterne en Campanie).

  4. « Cujas adresse toutes ses salutations au Sénat et au peuple de Toulouse. Vous rappelez en vain l’absent que vous avez négligé présent. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 13 septembre 1668, note 5.

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(Consulté le 29/03/2024)

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