À Johann Daniel Horst, le 25 août 1657, note 5.
Note [5]

Page 17 (Ulm, 1660), sur la nature des poils :

Hyacinthus Jordanus Theor. Medic. D. Thom. et Nemesius de facult. anim. obiter existere putant.

[Hyacinthus Jordanus, dans les « Spéculations de médecine de saint Thomas » {a} et Nemesius « sur les Facultés de l’esprit » {b} pensent que leur existence est fortuite].


  1. Johann Daniel Horst a supprimé la référence à la page 528, relevée par Guy Patin.

  2. Nemesius, médecin et évêque d’Émèse au début du ve s., est auteur d’un traité (écrit en grec) sur la Nature de l’homme.

Hyacinthus Jordanus (moine dominicain et médecin, originaire de Sant’Agata sui Due Golfi, sur les golfes de Naples et de Salerne) :

Theorica Medicinæ Sancti Thomæ Doctoris Angelici aliorum ss. Patrum et Sacræ Scripturæ locis (quibusdam quasi aphorismis) illustrata. In quatuor partes physiologicam, æthiologicam, therapeuticam, et pathologicam distincta. Opus sanis ægris philosophis, ac theologis præsertim Thomistis apprime iucundum, medicis vero : ut simul medica facultate, et Christiana pietate imbuantur satis perutile. Auctore A: R.P.F. Hyacintho Iordano Ordinis Prædicatorum Provinciæ Regni Medicinæ olim professore. Dein de Sacræ Theologiæ Magistro, ac in almo Studio Regii Conventis Sancti Dominici de Neapoli Regente.

[Spéculations de médecine de saint Thomas, le Docteur angélique, {a} éclairées par les passages (dont certains sont quasiment des aphorismes) des autres saints Pères et de la Sainte Écriture. Réparties en quatre parties : physiologique, étiologique, thérapeutique et pathologique. Ouvrage extrêmement bienvenu pour les philosophes et les théologiens, malades ou en bonne santé, principalement les thomistes ; mais aussi très utile aux médecins pour qu’ils s’imprègnent en même temps de connaissance médicale et de piété chrétienne. Par le frère Hyacinthus Jordanus, de l’Ordre des frères prêcheurs, de la province du Regnum, {b} jadis professeur de médecine, désormais maître de théologie sacrée, qu’il enseigne dans le Collège du couvent de saint Dominique à Naples]. {c}


  1. Thomas d’Aquin, v. note [24], lettre 345.

  2. Abréviation de Regnum Siciliæ citra Pharum : le royaume de Sicile en deçà (au nord) du Phare (détroit de Messine), c’est-à-dire le royaume de Naples. Pendant l’occupation napoléonienne, cette province dominicaine a été chassée de son couvent voué à saint Dominique, et s’est depuis placée sous le patronage de saint Thomas d’Aquin.

  3. Naples, Franciscus Hieronymus Collignius, 1643, in‑4o.

    Horst se référait à l’aphorisme 17, page 528, à propos des cheveux et de leur origine, qui est emprunté Nemesius et énonce que :

    Pilis accidit ut obiter existant ; nam vaporibus, qui fumosi e corpore emittuntur, concrescentibus ex accidenti constituti sunt.

    [Il se trouve que les cheveux existent fortuitment, car ils sont composés de vapeurs fumeuses qui émanent du corps et s’agglomèrent incidemment].


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Daniel Horst, le 25 août 1657, note 5.

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(Consulté le 19/04/2024)

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