À Johann Daniel Horst, le 19 janvier 1661, note 5.
Note [5]

Parabolain, parabolanus, est un mot dont le sens s’est bonifié avec le temps (Trévoux) :

« Gladiateur autrement appelé confecteur ; {a} ce mot vient du grec, “ se jeter, se précipiter ”, et signifie un homme hardi, téméraire, qui se jette dans le péril, et s’expose à la mort, {b} comme faisaient ces misérables.

Nom que l’on donnait, surtout à Alexandrie, à des gens du peuple qui se consacraient au service des églises et des hôpitaux. Les parabolains ne pouvaient point se retirer, ni s’exempter du service des malades. {c} C’était une espèce de confrérie de gens qui s’y consacraient. Elle montait quelquefois jusqu’à 600 personnes qui dépendaient de l’évêque. Elle fut établie afin que les malades, et surtout les pestiférés, ne demeurassent point sans secours ». {d}


  1. Bestiaire.

  2. Parabolus est synonyme de « casse-cou » en latin, παραβολος en grec (le verbe παραβολειν n’est pas attesté par les dictionnaires).

  3. Parabolani en latin, infirmiers.

  4. Acharné à médire de l’abbé Aubry, Guy Patin a employé un mot dont le second sens est bien plus noble qu’injurieux pour un praticien.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Daniel Horst, le 19 janvier 1661, note 5.

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(Consulté le 19/04/2024)

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