À Reiner von Neuhaus, le 10 octobre 1662, note 5.
Note [5]

V. note [3], lettre latine 194, pour les précédentes centuries d’« Épîtres » familières de Reiner von Neuhaus, publiées en 1639 et 1651. Elles ont été suivies des Reineri Neuhusii, J. Cti, Epistolarum familiarum Centuria iv. et v. Cum Libello adoptivo Epistolarum, et Manipulo Poëtico. Editio prima [ive et ve Centurie d’Épîtres familières de Reiner von Neuhaus, jurisconsulte. Avec en outre un Opuscule adoptif d’Épîtres (empruntées à d’autres) et un Bouquet poétique. Première édition] (Amsterdam, Jansson, 1662, in‑12) et de quatre nouvelles autres centuries en 1678 (vBibliographie) qui contiennent des lettres qu’il a échangées avec Guy Patin (dont celle-ci).

À partir d’ici, le texte du brouillon manuscrit et de la lettre imprimée divergent beaucoup dans la forme et sur le fond (v. supra note [a]) :

Propera nobis exspectatam illam messem. Nec patere elabi vitæ tuæ dies meliores. Annos jam quinquaginta post terga relinquis. Et morosa senectus brevi aderit, quando vigor et virtus illa industria incipiet languescere. Hodierno manum injice. Dissidium illud cum Iove Capitolino in dies exardescit. Apprime novimus, Regem nostrum Christianissimum aque Potentissimum exinde acerbissime irritatum, ac jam de bello cogitare, nisi Papa fasces submiserit ac iratum Regis animum prudenter placaverit.

[Préparez-nous cette moisson attendue, et ne souffrez pas que se dissipent les meilleurs jours de votre vie. Vous laissez déjà cinquante années derrière vous, {a} et bientôt viendra la pénible vieillesse, quand la vigueur et cette vertu d’entreprendre commenceront à faiblir. Mettez-y la main dès aujourd’hui. Ce différend avec le Jupiter capitolin s’embrase de jour en jour. {b} Nous savons parfaitement que notre roi très-chrétien et tout-puissant en est extrêmement irrité, et pense déjà à entrer en guerre, à moins que le pape ne s’incline et n’apaise prudemment la colère du roi]. {c}


  1. Né en 1608, Neuhaus avait alors 53 ou 54 ans.

  2. Disparition de l’allusion aux différends sur l’infaillibilité pontificale et des médisances sur la curie romaine.

  3. La fin est à peu près conforme au manuscrit.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Reiner von Neuhaus, le 10 octobre 1662, note 5.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1246&cln=5

(Consulté le 25/04/2024)

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