À Christiaen Utenbogard, le 25 septembre 1665, note 5.
Note [5]

On savait alors à Paris que le roi Philippe iv d’Espagne, oncle maternel et beau-père de Louis xiv, était très malade, mais non qu’il venait de mourir, le 17 septembre 1665. Les spéculations allaient déjà bon train sur sa succession : son fils Charles, né en 1661 et réputé débile, n’était pas en âge de régner et ne devrait guère vivre longtemps ; la régence échut naturellement à sa mère, la reine d’Espagne, Marie-Anne d’Autriche, sœur de l’empereur germanique Léopold ier (v. note [3], lettre 837). Louis xiv s’est intéressé de près à l’affaire (Mémoires tome 1, page 113, année 1666) :

« J’écoutai aussi ce qui me fut proposé par les électeurs de Mayence et de Cologne, touchant le partage qui se pouvait faire entre l’empereur et moi des États du roi d’Espagne, en cas que ce jeune prince vînt à mourir. Car, quoique la chose parût en soi peu faisable, je voulais y laisser former toutes les difficultés par l’empereur, afin de faire tomber sur lui tout le chagrin des auteurs de la proposition. »

Les ambitions de Louis xiv sur les Pays-Bas espagnols furent la cause de la guerre de Dévolution (1667-1668, v. note [3], lettre 883).

Depuis la mort (14 août 1665) de Charles ii de Gonzague, duc de Mantoue, sa veuve, Isabelle d’Autriche (v. note [3], lettre 835), fille de Léopold v d’Autriche-Tyrol, assurait la régence du duché. Sans relation avec la succession de Philippe iv, elle était alliée des Espagnols et menaçait de reprendre Casal aux Français. En 1672, sa conduite scandaleuse la fit cloîtrer dans un couvent.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Christiaen Utenbogard, le 25 septembre 1665, note 5.

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(Consulté le 25/04/2024)

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