Autres écrits : Traité de la Conservation de santé (Guy Patin, 1632) : Chapitre X, note 5.
Note [5]

Ces six lignes imprimées du Traité sont tout ce que Guy Patin y a dit de la propreté corporelle, en dépit de tout le bien que les Anciens ont écrit des bains (pour des exemples dans Galien, v. notes [12], lettre 725, ou [90], chapitre ii du Traité).

Hormis l’emploi du dentifrice (v. note [18] du Borboniana 5 manuscrit), le reste de notre édition n’est guère plus disert sur ce sujet, auquel nous attachons aujourd’hui une très grande importance hygiénique : la toilette matinale (limitée à la tête) est mentionnée dans les lettres 212 (note [3]) et 509 (note [7]).

Le Médecin charitable de Philibert Guybert (Paris, 1648, v. note [30], lettre 277) a limité son propos à l’intérêt thérapeutique des bains (pages 74‑75) :

« Chacun sait maintenant comme on prépare les bains d’eau tiède et les demi-bains ; {a} partant, je n’en parlerai point. Seulement dirai-je que pour la guérison d’aucunes {b} maladies, les médecins ordonnent quelquefois de faire bouillir racines, herbes, semences, fleurs et autres choses mettant lesdits ingrédients dans un grand chaudron plein d’eau ; et quand ils seront bouillis, on verse la décoction et lesdits médicaments dans le bain préparé.

Touchant les bains secs ou étuves sèches, pour exciter les sueurs, il y a plusieurs personnes en cette ville de Paris qui les préparent en leurs maisons avec grande commodité. Partant, ceux qui en auront besoin, après avoir consulté le médecin, les iront trouver. » {c}


  1. V. note [3], lettre 261.

  2. De certaines.

  3. On appelait baigneur, ou étuviste, « celui qui fait profession de baigner les autres, qui tient chez lui des bains pour le public, et qui est d’ordinaire aussi perruquier, barbier et étuviste. Les gens de qualité vont loger chez les baigneurs » (Furetière). La réputation de ces établissements, généralement luxueux, était doublement suspecte : on s’y adonnait aux galanteries clandestines et on y faisait « suer la vérole », c’est-à-dire qu’on y pratiquait le traitement sudorifique de la syphilis (v. note [9], lettre 122).

    V. notes :


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Traité de la Conservation de santé (Guy Patin, 1632) : Chapitre X, note 5.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8177&cln=5

(Consulté le 25/04/2024)

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