Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 9 manuscrit, note 55.
Note [55]

« Voyez Pierre Matthieu sous Henri iv, page 719 » ; renvoi à l’Histoire de France… de Pierre Matthieu (Paris, 1631, tome second, page 719) : {a}

« René de Beaune, {b} archevêque de Bourges, qui avait fait le baptême essentiel de Monseigneur le dauphin, {c} mourut à Paris de 19e de septembre, cinq jours après le cérémonial, et fut enterré au chœur de l’église Notre-Dame. Il vécut 78 ans, passa par les plus illustres et honorables charges de sa robe, fut conseiller au Parlement, puis maître des requêtes de l’Hôtel du roi, chancelier de François de Valois, duc d’Alençon, frère de Henri iii, conseiller au privé Conseil de Sa Majesté, qui lui donna l’archevêché de Bourges. En cette dignité, il fit plusieurs actions publiques en la présence du roi. Il porta la parole pour le Clergé à l’Assemblée de l’an 1582, fit les oraisons funèbres du Chancelier de Birague, de M. le duc d’Alençon, de la reine d’Écosse et de la reine mère. {d} Il présida en la Chambre du clergé aux états de Blois, {e} et fit la remontrance de son ordre. Il servit constamment et courageusement le roi après la mort du roi Henri iii et fit connaître la diversité que la religion ne dispensait < pas > les ecclésiastiques de l’obéissance au prince légitime. Il en parla bien plus clairement en la conférence de Suresnes, {f} et travailla efficacement à la conversion du roi, lequel il reçut à l’Église ; {g} honneur que le pape attendait, {h} et pour raison de quoi, le nom de l’archevêque de Bourges devint autant odieux à Rome, comme celui des schismatiques. Ses services et ses mérites lui faisaient espérer le chapeau de cardinal et la confirmation de l’archevêché de Sens que le roi lui donna ; mais on opposa toujours qu’il avait préféré les respects de l’État à ceux de l’honneur de l’Église et de la religion. On lui doit la version française des Psaumes de David, qu’il fit par le commandement du roi Henri iii. » {i}


  1. Même page que l’extrait 3 transcrit dans la note [47] du Borboniana 8 manuscrit, à propos de Philippe Des Portes.

  2. Sic pour Renaud de Beaune.

  3. Le baptême essentiel (élémentaire, simplifié) était l’onction qu’on faisait, en petite cérémonie, immédiatement après la naissance d’un enfant. Chez les grands princes, on procédait plus tard à un baptême officiel, en grande pompe.

    Le dauphin, c’est-à-dire le futur roi Louis xiii, avait été ondoyé peu après sa venue au monde, le 27 septembre 1601, et baptisé officiellement le 14 septembre 1606 au château de Fontainebleau. Arnaud de Beaune, mort le 27 (et non 19) du même mois, y avait officié avec plusieurs autres prélats, sous l’office du cardinal de Retz (premier de ce nom, Pierre de Gondi, nommé en 1587, mort en 1616). Le récit de Matthieu contient donc ici deux inexactitudes.

  4. V. notes [35], lettre 327, pour René de Birague, mort en 1589, et pour Catherine de Médicis, morte en 1589 ; [54] (première notule {d}) supra pour François de France, duc d’Alençon, mort (de maladie) en 1584 ; [32], lettre 554, pour Marie Stuart, morte (décapitée) en 1587.

  5. Seconds états tenus à Blois, d’octobre 1588 à janvier 1589 (v. note [11], lettre latine 75).

  6. Mai 1593, v. note [2], lettre 13.

  7. Le 25 juillet 1593, v. note [18], lettre Borboniana 4 manuscrit.

  8. Avec la plus extrême impatience.

  9. V. notule 2‑{c}, note [47] du Borboniana 8 manuscrit, pour cette édition (Rouen, 1600).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 9 manuscrit, note 55.

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(Consulté le 18/04/2024)

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