Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647), note 55.
Note [55]

Guy Patin avait retenu ce qu’il avait lu dans le Tobias de Jeremias Drexel (Anvers, 1642, v. supra note [29]), sur les distractions qu’on offre aux convives d’un banquet (première partie, chapitre vi, pages 80‑81) :

Acroama pessimum est diversæ libidinum formæ, quas ebriorum verba et gestus exprimunt, cum non pocula tantum, sed et oscula fiunt ambulatoria, cum morsiunculæ ac compressiunculæ, similesque Veneris imitatiunculæ in orbem eunt animi causa, cum oculis, cum et linguæ, ac manibus summa libertas est, cum oculi ad omnem lasciviam vagi evolant, cum lingua promittit quidquid animus diu celarat, cum petulantissimæ manus omnem verecundiæ legem perfringunt.

[La pire bouffonnerie est celle qui mime les diverses formes de la débauche, avec les paroles et les gestes des gens ivres. Tantôt ce sont les coupes, mais aussi les baisers qui circulent autour de la table. Tantôt ce sont les mordillements, les petites étreintes et autres simulacres de l’amour charnel qui s’échangent de loin, en toute franchise, par œillades, et mouvements de la langue et des mains : les yeux s’égarent, prêts à s’envoler vers toutes sortes de lascivetés ; la langue promet ce que le cœur avait longtemps tenu secret ; les mains les plus hardies enfreignent toutes les lois de la pudeur].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647), note 55.

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(Consulté le 28/03/2024)

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