À Claude II Belin, mars-avril 1641, note 6.
Note [6]

Dionysii Petavii Aurelianensis e Societate Iesu Dissertationum Ecclesiasticarum libri duo, in quibus de Episcoporum dignitate, ac potestate ; deque aliis Ecclesiasticis dogmatibus disputatur.

[Deux livres de Dissertations ecclésiastiques de Denis Petau, de la Compagnie de Jésus, natif d’Orléans, où l’on dispute sur la dignité et le pouvoir des évêques, et sur d’autres dogmes ecclésiastiques]. {a}


  1. Paris, Sébastien Cramoisy, 1641, in‑8o de 354 pages, dédié au cardinal de Richelieu.

Denis Petau (Dionysius Petavius, Orléans 1583-Paris 11 décembre 1652), chronologiste et antiquaire jésuite français, après des études brillantes dans sa ville natale, était venu étudier la philosophie à Paris ; en même temps, il allait assidûment à la Bibliothèque royale compulser les manuscrits. Casaubon remarqua bientôt ses aptitudes spéciales pour la philosophie et l’archéologie et l’engagea à préparer une édition de Synesius de Cyrène (Paris, 1612, v. note [15] du Borboniana 6 manuscrit). Petau n’avait que 19 ans lorsqu’il fut recruté pour enseigner la philosophie au collège jésuite de Bourges. Peu après, il avait obtenu un canonicat à Orléans, puis, entraîné par le P. Fronton du Duc (v. note [4], lettre 669), était entré dans la Compagnie de Jésus en 1605. Petau avait fait son noviciat dans l’école des jésuites de Nancy et s’était voué à la théologie, dans laquelle il se perfectionna à l’Université de Pont-à-Mousson. Il avait professé ensuite la rhétorique à Reims (1609) et à La Flèche (1613). Ses vastes connaissances et ses travaux érudits avaient attiré sur lui l’attention et en 1618, la Sorbonne l’avait appelé. En 1622, il y avait obtenu la chaire de théologie positive, qu’il occupa pendant 22 ans, et fut, à partir de 1623, bibliothécaire du Collège de Clermont. Petau montra dans tous les sujets qu’il traita et dans ses œuvres littéraires autant d’érudition que d’éloquence. Quoique doux et modeste de caractère, il devenait fort aigre dans la discussion ; il attaqua surtout Claude i Saumaise et Joseph Scaliger, tous deux convertis au protestantisme, mais resta toujours dans les meilleurs termes avec Grotius. Le P. Petau a joui de son temps d’une réputation extraordinaire. On frappa, en son honneur, une médaille portant ces mots : « Au prince des chronologistes » (G.D.U. xixe s.).

Denis Petau, l’un des quelques jésuites dont Guy Patin reconnaissait les mérites, était petit-neveu de Paul Petau, conseiller au Parlement (v. notes [13], lettre 238, et [26] du Borboniana 3 manuscrit).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, mars-avril 1641, note 6.

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(Consulté le 23/04/2024)

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