À Charles Spon, le 1er avril 1650, note 6.
Note [6]

« non sans indignité ni infamie. »

Du grec παρασιτος (qui mange avec), parasite avait alors son sens premier : « écornifleur, piqueur d’escabelle, qui va dîner à la table d’autrui sans y être invité. Ceux qui tiennent table sont fort incommodés des parasites. Les poètes de cour, les hobereaux de campagne, sont de grands parasites ou écornifleurs. Les parasites sont d’ordinaire bouffons et flatteurs, ils sont l’objet des satires et des comédies. Originairement ce mot signifiait seulement un valet ou domestique qui vivait à la table ou aux dépens de son maître » (Furetière).

Ce trait de Pierre de Montmaur avait fort inspiré les libellistes qui l’avaient attaqué :

  • Macrini Parasitogrammatici Ημερα [La Journée de Macrin, parasito-grammairien], vers latins de Charles Feramus, avocat au Parlement de Paris ;

  • Vita Gargilii Mamurræ Parasitopædagogi, scriptore Marco Licinio [Vie de Gargilius Mamurra, parasito-pédagogue, par Marcus Licinius] composée par Gilles Ménage en 1636 ;

  • Gargilii Macronis Parasitosophistæ Metamorphosis [La Métamorphose de Gargilius Macro, parasito-sophiste], poème où Ménage décrit la métamorphose de Montmaur en perroquet ;

  • Monmori Parasitosycophantosophistæ Αποχυτραποθεωσις [Marmito-défécation de Montmaur le parasito-sycophanto-sophiste] (sans nom ni date) ;

  • Metamorphosis Parasiti in Caballum [Métamorphose du parasite en cheval], poème d’Abraham Rémi, professeur royal d’éloquence.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 1er avril 1650, note 6.

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(Consulté le 28/03/2024)

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