À Charles Spon, le 5 juillet 1652, note 6.
Note [6]

Journal de la Fronde (volume ii, fo 98 vo et 99 ro, 21 juin 1652) :

« Il y a eu grande rumeur à la sortie dans la grande salle, {a} où environ 40 personnes ayant crié “ La paix, de quelque façon que ce soit ! ”, on les a voulu obliger de dire “ Sans Mazarin ” ; ce qu’ayant refusé, on a maltraité quelques-uns et l’on leur a fait avouer qu’ils avaient reçu chacun 20 sols pour faire ce cri. En même temps, ce peuple échauffé là-dessus a fort crié contre ceux du Parlement qui sont en prédicament {b} d’être mazarins ; et il y en a eu d’assez hardis pour pousser fort rudement les présidents de Bailleul et de Novion jusqu’à les traiter à coups de poing et les menacer de les poignarder ; mais peu après, le président de Thoré s’en allant par le quai des Orfèvres, on lui a jeté des pierres dans son carrosse qui l’ont obligé de se réfugier chez un orfèvre où ayant été assiégé, M. le Prince l’est allé dégager ; ensuite de quoi, il s’est tenu une assemblée de peuple toute l’après-dînée dans la place Royale {c} pour aviser aux moyens de chasser de Paris tous les mazarins, à l’exemple de l’Ormée de Bordeaux. »


  1. V. note [27], lettre 290, pour le début de cette séance du Parlement.

  2. Réputation.

  3. Aujourd’hui la place des Vosges.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 5 juillet 1652, note 6.

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(Consulté le 16/04/2024)

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