À Charles Spon, le 22 février 1656, note 6.
Note [6]

« Callipédie de Lætus Calvidius, ou de l’Art d’avoir de beaux enfants, poème didactique extrêmement utile pour bien conserver l’espèce humaine, Leyde, 1655. Il en viendra à Paris chez Thomas Jolly. » {a}


  1. Référence exacte, à laquelle ne manque que le format : in‑4o de 56 pages, divisé en quatre livres. V. note [25], lettre 405, pour le libraire parisien Thomas Jolly.

Sous le pseudonyme de Lætus Calvidius se cachait l’abbé Claude Quillet (v. note [28], lettre 421), médecin et intime ami de Tallemant des Réaux, mais personne ne s’y trompa. Plusieurs passages de ce long poème latin maltraitaient le cardinal Mazarin, qui sut habilement ramener son auteur à de meilleurs sentiments à son égard : v. les notes C de Bayle sur Quillet et [38] du Patiniana I‑2 (où sont transcrits et traduits trois passages retranchés sur la demande du cardinal).

La Callipédie eut un très grand succès. Plusieurs beaux esprits du temps, notamment Costar et Ménage, ont vanté la juste distribution des parties, l’ingénieux emploi de la fable, la variété des épisodes et la beauté de la versification, pleine de douceur et d’harmonie malgré quelques incorrections. Il faut beaucoup rabattre de ces éloges. Dans cet ouvrage, où l’auteur a plutôt eu pour but de plaire que d’instruire, on trouve des peintures licencieuses et de trop longs détails sur l’influence des astres ; néanmoins, le quatrième livre contient d’utiles préceptes sur les soins que réclament les enfants nouveau-nés. La Callipédie a été traduite en français plusieurs fois au xviiie s.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 22 février 1656, note 6.

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(Consulté le 28/03/2024)

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