À André Falconet, le 29 mars 1656, note 6.
Note [6]

Felix qui potuit rerum cognoscere causas [Heureux qui a pu connaître les causes des choses] (Virgile, Géorgiques, chant ii, vers 490) : abrégée en Felix qui potuit, c’était la devise que Guy Patin avait apposée sur son jeton décanal en 1652 (v. note [44], lettre 288) et mettait souvent sur ses ex-libris. Dans mes recherches pour cette édition, je l’ai croisée trois fois en exergue d’autres auteurs, v. notes :

  • [2] du Naudæana 4 pour Pomponace de naturalium effectuum causis, sive de incantationibus [sur les causes des effets naturels, ou sur les enchantements] (Bâle, 1556) ;

  • [10], lettre latine 125, pour le « Discours touchant la guérison des plaies par la poudre de sympathie » de Kenelm Digby (Paris, 1658) ;

  • [4], lettre latine 136, pour les Causæ fluxus et refluxus Maris, Ventorum et febris intermittentis [Causes du flux et du reflux de la mer, des vents et de la fièvre intermittente] de Jacques Le Royer (Paris, 1660).

Les deux premiers ont clairement mis en doute l’immortalité de l’âme, ce qui pourrait mener à penser que Patin partageait leur scepticisme ; je crois néanmoins qu’il ne faut y voir que son admiration Virgile et pour les merveilles de la Nature dont l’explication est la vaine mais inlassable quête des naturalistes, comme il l’entendait ici.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 29 mars 1656, note 6.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0438&cln=6

(Consulté le 29/03/2024)

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