À Hugues II de Salins, le 18 janvier 1658, note 6.
Note [6]

Jean Vallot, Traité de l’Admiration (v. supra note [2], partie seconde, pages 378‑379, sur la génération spontanée des animaux :

« Que si nous voulions rendre l’art tout à fait miraculeux, il faudrait dire qu’il peut atteindre jusqu’à la production de l’homme par d’autres voies que la conjonction des deux sexes, et peut-être le dirait-on avec quelque vraisemblance. Car premièrement plusieurs auteurs assurent que quelque individu de l’espèce humaine peut naître de la terre sans aucune coopération ou concours de père et de mère. Le subtil Césalpin {a} est de cet avis et cite pour soi Aristote ; Albert le Grand {b} en est aussi et se fonde sur le sentiment du docte Avicenna. {c} Secondement les raisons se joignent à l’autorité. La génération (disent-ils) des plus parfaits animaux est à présent naturelle, donc elle l’a toujours été. Or, la première a dû être la terre, et n’a pu être que spontanée ; donc, s’il y en avait à présent quelque spontanée, elle serait pareillement naturelle. De plus, les espèces étant éternelles, la nature a dû avoir le moyen de les entretenir : or, s’il arrivait une perte générale de tous les individus, elle ne la pourrait autrement réparer que par une production spontanée. »


  1. V. note [55], lettre 97.

  2. V. note [8], lettre 133.

  3. V. note [7], lettre 6.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 18 janvier 1658, note 6.

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(Consulté le 28/03/2024)

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