« ces esprits enflammés se sont toujours avèrés plus doués pour modifier et inventer les affaires que pour les arranger. »
Quinte-Curce et Pierre Charron (La Sagesse, Bordeaux, 1601, v. note [9], lettre latine 421, livre iii, chapitre ii, page 488) ont pu inspirer cette réflexion à Guy Patin :
« Or les conseillers doivent être premièrement fidèles, c’est-à-dire en un mot, gens de bien, optimum quemque fidelissimum puto ; {a} secondement suffisants en cette part, c’est-à-dire connaissant bien l’État, diversement expérimentés et essayés (car les difficultés et afflictions sont de belles leçons et instructions, Mihi fortuna multis rebus ereptis usum dedit bene suadendi), {b} et en un mot, sages et prudents, moyennement vifs et non point trop pointus ; car ceux-ci sont trop remuants, novandis quam gerendis rebus aptiora ingenia illa ignea. » {c}
- « le meilleur est, je pense, quelqu’un de très fidèle ».
- « La fortune, qui m’a dérobé tant de choses, m’a donné le talent de bien conseiller » (Salluste, Lettre du roi Mithridate au roi Arsace, § 4).
- « ces esprits ardents sont plus doués pour inventer les ordres que pour les exécuter. »
Une note marginale de Charron renvoie à Quinte-Curce (Curtius), Histoire d’Alexandre le Grand, sur les vertus guerrières des Égyptiens (livre iv, chapitre 1) : vana gens et novandis quam gerendis aptior rebus [peuple fourbe et plus doué pour inventer les ordres que pour les exécuter].
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