À André Falconet, le 7 mars 1661, note 6.
Note [6]

Aumale (Histoire des princes de Condé, tome vii, pages 140‑142) :

« Le 7 mars, après avoir reçu l’extrême-onction en présence du roi et de la famille royale, il {a} distribua entre les princes et princesses une partie de son trésor de pierreries. Condé eut pour sa part un gros diamant et le présent fut accompagné de grandes assurances d’amitié. Au milieu des suprêmes souffrances, Mazarin savait encore jouer son rôle et déguiser sa pensée. On assure, et c’est vraisemblable, que, le même jour, le cardinal avait longuement entretenu le roi, cherchant à édifier son pupille chéri sur les desseins secrets que Condé ne pouvait manquer de nourrir, suppliant le roi de défendre sa couronne et de barrer la route à un insatiable ambitieux. La cour, tout le monde officiel, s’agitait perplexe : qui prendrait la direction du gouvernement ? Le roi était si jeune ! Et tout bas, bien des gens avaient prononcé le nom de M. le Prince ; mais on fut promptement fixé. […]

Condé fut convoqué {b} avec les autres princes et grands au premier Conseil que le roi crut devoir tenir “ sur quelque matière de guerre étrangère ”, par respect pour l’ancienne forme et sans que cela pût tirer à conséquence ; déjà tout était réglé “ pour resserrer le secret des affaires et en bannir M. le Prince ”. »


  1. Mazarin.

  2. Le 12 mars, trois jours après la mort du cardinal.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 7 mars 1661, note 6.

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(Consulté le 19/04/2024)

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