À André Falconet, le 18 octobre 1667, note 6.
Note [6]

Ces « étranges gens » étaient les Messieurs de Port-Royal, que Guy Patin tenait en grande estime (v. note [8], lettre 917).

Louis Maimbourg (Nancy 1610-Paris 1686) était entré dans la Compagnie de Jésus en 1626 et y avait d’abord enseigné dans divers collèges. Devenu prédicateur de renom, il se distingua dans les attaques contre les jansénistes. En 1681, le pape Innocent xi l’expulsa de la Compagnie pour avoir défendu le gallicanisme de Louis xiv

Polémiste et historien religieux prolifique, {a} Maimbourg a publié deux opuscules anonymes contre la traduction de Louis-Isaac Le Maistre de Sacy : {b}

  • Lettre d’un docteur en théologie à un de ses amis, sur la traduction du Nouveau Testament imprimée à Mons ; {c}

  • Défense des Sermons faits par le R.P. Maimbourg, jésuite, contre la Traduction du Nouveau testament imprimée à Mons. Par L.D.S.F. théologien. {d}


    1. V. note [18], lettre 128, pour son Histoire du calvinisme (Paris, 1686), l’un des dix volumes qu’il a consacrés à l’histoire du christianisme.

    2. Mons, 1667, v. note [3], lettre 915.

    3. Sans lieu ni nom, 10 novembre 1667, in‑4o de 37 pages. Le principal reproche porte sur la qualité,, plus littéraire que littérale de la traduction, ce qui conduit à des interprétations contestables. Ainsi par exemple, en incitant les lecteurs à remonter à la source gréco-latine (pages 16‑17) :

      « Mais je souhaiterais surtout que ceux qui paraissent si zélés pour la défense de cette traduction pussent faire cette expérience, car je ne doute point qu’il ne leur arrivât la même chose qui est déjà arrivée à quelques-uns de mes amis qui, lisant les Épîtres de S. Paul dans cette traduction, se sonr trouvés comme dans un pays inconnu, et cherchaient, pour ainsi dire, S. Paul dans saint Paul même, tant il leur paraissait dissemblable à lui-même, et différent dans sa manière de parler dans le grec et dans le latin. Ce serait le moyen de les convaincre par leurs propres yeux que Messieurs de Port-Royal ne nous ont pas donné l’Écriture sainte toute pure, mais un mélange de leurs paroles et de leurs pensées avec ce livre sacré. »

    4. Paris, François Muguet, 1668, in‑4o de 50 pages, daté du 8 février et divisé en huit « chefs d’accusation ».

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 18 octobre 1667, note 6.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0926&cln=6

(Consulté le 18/04/2024)

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