À André Falconet, le 28 août 1669, note 6.
Note [6]

Ce doctorat en Sorbonne n’était pas allé sans quelque difficulté (Olivier Le Fèvre d’Ormesson, Journal, tome ii, pages 104‑105, année 1664) :

« L’après-dînée, {a} je fus en Sorbonne, à l’acte de M. le duc d’Albret, neveu de M. de Turenne. M. l’archevêque de Paris {b} présidait. Le répondant se couvrait quelquefois, comme étant prince, et la chose avait été ainsi résolue en Sorbonne, dont les jeunes bacheliers de condition étaient fort offensés et avaient fait ligue entre eux de ne pas disputer. J’ai su depuis que M. de Marillac, seul des bacheliers de condition, avait disputé, M. le premier président {c} l’ayant voulu absolument pour obliger M. de Turenne ; que les autres lui en avaient fait reproche et que l’abbé Le Tellier {d} s’était le plus signalé, ayant dit beaucoup de choses fort désobligeantes. […]

Le mardi 4 mars, je fus voir M. de Turenne sur l’acte de son neveu. Il me parla de l’intrigue des bacheliers, avec grand sentiment que l’abbé Le Tellier se fût déclaré chef contre lui, et que M. Le Tellier l’eût vu deux fois sur cela, ne lui eût donné que des paroles générales et n’eût pas empêché son fils d’agir ; que à bien faire des compliments il en savait aussi faire ; mais que ce n’était pas là être bon ami ; qu’il était sensiblement obligé à M. le premier président, et qu’il avait été remercier M. de Marillac. »


  1. Du jeudi 28 février.

  2. Hardouin de Beaumont de Péréfixe.

  3. Lamoignon.

  4. Frère de Louvois et archevêque de Reims en 1710.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 28 août 1669, note 6.

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(Consulté le 19/04/2024)

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