À N. Cordelier, le 4 février 1665, note 6.
Note [6]

Le mot utilisé par Guy Patin, cancrodes, dérive du grec carcinoeidês, qui a la forme d’un crabe ou d’un cancer (cancroïde en français), mais aussi celle d’un chancre (chancroïde). Au mot chancre, Furetière a retenu les deux acceptions : « ulcère malin qui ronge les chairs et qui est causé souvent par un mal vénérien. Quelques-uns donnent aussi ce nom à la maladie qui est plus connue sous le nom de cancer, qui est une espèce de squirre [v. note [19], lettre 436]. »

Avec son adjectif savant et ambigu, Patin voulait peut-être évoquer avec délicatesse le diagnostic de syphilis (chancre), en phase secondaire, chez le fils de son correspondant. Toutefois, le mot cancroïde conviendrait aussi dans l’hypothèse moderne d’une maladie fébrile maligne, comme une leucémie ou plutôt un lymphome (étant donné la longue durée), affections qui étaient parfaitement inconnues au xviie s.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À N. Cordelier, le 4 février 1665, note 6.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1372&cln=6

(Consulté le 24/04/2024)

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