Autres écrits : Consultations et mémorandums (ms BIU Santé  2007) : 19, note 6.
Note [6]

Pour donner une cohérence aux indications de jour (veille, surlendemain, hier) et aux temps employés pour la conjugaison des verbes, il faut considérer que l’observation a été rédigée à des dates différentes, à mesure que se déroulait la maladie.

Héritée des conceptions médicales de l’Antiquité et phénomène proche de la transpiration (v. note [3], lettre 924), la perspiration, ou respiration insensible, se faisait au travers de pores invisibles situés dans la peau et dans les membranes des organes ; elle contribuait à l’entrée de l’esprit vital (air) dans les parties du corps, ainsi qu’à l’élimination des déchets (superfluités) qui s’y étaient accumulés. En physiologie moderne, la perspiration (respiration cutanée) existe dans diverses espèces animales, mais ne joue qu’un rôle négligeable dans les échanges gazeux du corps humain.

On donne le nom savant d’exanthème (mot grec formé sur ex, dehors, et anthein, fleurir) à toutes les sortes d’éruptions cutanées ; par opposition aux énanthèmes, qui intéressent la paroi (muqueuse) des cavités internes du corps.

L’éruption unilatérale rapportée par l’auteur de l’observation pourrait évoquer un zona (v. note [8], lettre de François Teveneau, datée du 25 février 1657), mais sa grande étendue (flanc, hanche et cuisse) et l’absence de douleurs (brûlures) et de vésicules associées ne plaident guère pour ce diagnostic.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Consultations et mémorandums (ms BIU Santé  2007) : 19, note 6.

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(Consulté le 28/03/2024)

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