Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 2, note 6.
Note [6]

Trium disertissimorum virorum Præfationes ac Epistolæ Familiares aliquot : Mureti, Lambini et Regii. Quibus propter argumenti similitudinem, doctissimi ac eloquentissimi viri Pauli Manutii præfationes adiunximus, cum indice copiosissimo

[Quelques préfaces et lettres familières de trois habiles orateurs : Muretus, {a} Lambinus {b} et Regius. {c} En raison de la similitude du propos, nous y avons ajouté les préfaces du très savant et éloquent Paulus Manutius, {d} avec un très riche index]. {e}

Muret a désavoué ce recueil dans les :

M. Antonii Mureti, I.C. ac Civis Romani Epistolæ.

[Lettres de M. Antoine Muret, jurisconsulte et citoyen romain]. {f}

Dans la première lettre (pages 1 vo‑2 ro), datée de Rome le 24 août 1579 et adressée Iohanni Nicotio, V.C. Consiliario Regio [au très distingué M. Jean Nicot, {g} conseiller du roi], Muret écrit :

Hoc autem æquiore animo passus sum extare aliquas epistolas meas, quod quædam multis iam abhinc annis editæ sunt pro meis, de quibus scribendis ego ne per somnium quidem unquam cogitavi. Confinxerat eas is ipse, qui tanquam a me ad se missas divulgaverat, homo eruditus ille quidem, sed improbus, et natura nocendi ac maleficiendi cupidus : cum plurima et maxima officia quibus a me affectus erat, summis iniuriis compensare vellet. Qua de re olim a me graviter obiurgatus, multis cum lacrimis a me veniam petiit, laqueo digna commisisse se fassus, cum ei sermoni Hadrianus Turnebus et Iohannes Auratus præsentes interessent. Sed mittamus hæc.

[J’ai aussi enduré avec calme de voir quelques lettres publiées comme miennes, voici de nombreuses années, alors que je n’ai jamais songé à les écrire, pas même en rêve. Celui qui les avait forgées est celui-là même qui les avait divulguées, en les disant reçues de moi : il s’agit certes d’un savant homme, mais malhonnête et par nature désireux de nuire et de médire, puisqu’il voulait récompenser de copieuses insultes les nombreux et éminents services que je lui avais rendus. Je l’en ai jadis sévèrement réprimandé et il m’en a demandé pardon dans un flot de larmes, avouant avoir commis une faute digne de la corde ; et ce en présence d’Hadrianus Turnebus et de Jean Dorat. {h} J’ai pourtant bien envoyé celles qui suivent]. {i}


  1. V. note [31], lettre 97, pour Marc-Antoine Muret et ses mauvaises mœurs, avant son exil volontaire à Rome.

  2. V. note [13], lettre 407, pour Denis Lambin.

  3. Ludovicus Regius (Louis ou Loys Le Roy, Coutances vers 1510-Paris 1577), savant prosateur et traducteur, a obtenu la chaire royale de grec du Collège de France en 1577. V. notes [28] et [29] du Borboniana 7 manuscrit pour de plus amples détails sur sa personne.

  4. Le nom de Paul Manuce, Paolo Manuzzio, mort en 1574 (v. note [16], lettre latine 38) laisse à penser que son fils, Alde le Jeune (v. note [38] du Patiniana I‑1) avait pu contribuer à cette édition.

  5. Paris, Ægidius Maugier, 1578, in‑8o de 549 pages.

  6. Paris, Robertus Coulombel, 1580, in‑8o de 198 pages, avec l’emblème des Alde, formé d’un poisson enroulé autour de la verge d’une ancre.

  7. V. note [24], lettre 1019.

  8. V. note [20], lettre 392, pour Adrien Turnèbe (Tournebœuf), professeur royal d’éloquence grecque et latine ; Johannes Auratus est le nom latin de l’helléniste Jean Dorat (v. note [30] du Borboniana 7 manuscrit), professeur royal de grec en 1560.

  9. Dans sa réponse (pages 2 vo‑4 vo), datée de Brie-Comte-Robert (capitale de la Brie française entre Melun et Créteil) le 30 septembre 1579, Nicot console Muret, mais sans révéler le nom de celui qui l’aurait trahi.

    Le recueil contient 19 lettres fort amicales de Muret à Paul Manuce.


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 2, note 6.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8193&cln=6

(Consulté le 28/03/2024)

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