À Charles Spon, le 20 mars 1649, note 62.
Note [62]

Les gabelles étaient les impôts sur le sel, denrée fort précieuse et même vitale car elle permettait la conservation des viandes et du poisson. Toujours affermées, les gabelles avaient engendré une administration fiscale complexe (gabeleurs et gabelous), dont les greniers à sel royaux formaient la pièce centrale. Le sel était essentiellement extrait de la mer, ce qui faisait notamment la richesse de Brouage et du comté nantais. Les mines (salines) de l’Est (Franche-Comté, Alsace, Lorraine) en produisaient aussi, mais n’étaient alors pas rattachées à la France.

Quelques provinces, comme la Bretagne, étaient exemptées de gabelle ; mais la plus grande partie du royaume, dont l’Île-de-France, était soumise à la grande gabelle : le sel y était fortement taxé et les habitants étaient obligés d’acheter une quantité donnée de sel. Dans les régions de petite gabelle, la taxe était moins lourde, mais la consommation imposée supérieure. La contrebande du « faux sel » (faux-sauniers), bien qu’assidûment pourchassée et lourdement punie, prospérait entre les régions de production et les provinces taxées.

Dubuisson-Aubenay (Journal des guerres civiles, tome i, page 134, 27 janvier 1649) :

« Le Parlement assemblé s’est saisi d’un fonds de 270 000 livres qui étaient chez les fermiers des gabelles, dont il y en a les 70 000 livres au maréchal de La Mothe qui les a indiquées, et ce pour le rembourser de ce que le roi lui doit ; et sur le reste, on lui donne, comme aux autres généraux, de quoi faire levée de gens de guerre, en ayant premièrement donné 20 000 livres pour le droit d’avis à celui qui le lui a donné […]. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 20 mars 1649, note 62.

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(Consulté le 28/03/2024)

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