Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 1, note 62.
Note [62]

« qui a beaucoup écrit, principalement des almanachs. »

Le principal ouvrage d’Andreas Argolus, {a} alors imprimé était :

Ephemerides Andreæ Argoli a Talliacozzo, Medici et Philosophi, ad longitudinem almæ urbis Romæ. Ab anno Incarnationis Dominicæ m.dc.xxi. usque ad m.dc.xl. ex Prutenicis Tabulis concinne supputatæ. Eiusdem Isagogæ, et Canones absolutissimi prima præcepta omnia Astrologiæ complectentes, et ad singulas circa usum Ephemeridum necessarias operationes compilandas perbrevem Methodum, et Doctrinam. Solaris motus Ephemerides 1621. 1622. 1623. 1624. iuxta Tychonis Hypotheses, ex quibus facillime locus Solis ex Copernicis fundamentis supputatus sub quocumque tempore, reducitur ad motum cum Tychonis observationibus congruentem. De revolutionibus annuis supputandis, tam secundum Prutenicos, quam Tychonicos calculos facilis exaratio. Tractatus locupletissimus de aeris, et temporum mutationibus. In quo ex congressibus Lunæ cum Planetis ; Planetarum inter se, cum affixis syderibus, eorumque ortibus, et occasibus aeris alterationes eliciuntur : et tandem ex inanimatis, et animatis desumpta significatione. Tractatus alius, et circa artem medicam, in quo præcepta circa eam observanda traduntur Medicis, et Chyrurgis apprime necessaria. Et citra Agriculturam, et Navigatoriam observationes ; omnibus tum utilis, tum iucundus. Catalogus affixorum Syderum, in quo longitudines, magnitudines, qualitates, ascenciones rectæ, cœli mediationes, et declinationes eorum conspiciuntur : et plurimæ difficultates circa ea enucleantur.

[Horoscopes d’Andrea Argoli, médecin et philosophe, natif de Tagliacozzo, pour la longitude de la bienfaisante ville de Rome, proprement calculés depuis l’an 1621e jusqu’à l’an 1640e de l’incarnation du Seigneur, d’après les tables pruténiques. {b} Introductions et Règles parfaitement achevées du même auteur, contenant tous les premiers préceptes de l’astrologie, et une très courte Méthode et Doctrine pour compiler les opérations requises pour l’emploi des horoscopes. Calendrier du mouvement solaire des années 1621 à 1624 selon les hypothèses de Tycho, {c} d’où a été très facilement calculée, sur des bases coperniciennes, la situation du soleil à tout moment, pour être ensuite ramenée à un mouvement compatible avec les observations de Tycho. Description simple de la manière dont on suppute les révolutions annuelles, suivant les calculs pruténiques comme tychoniques. Très riche Traité sur les changements d’air et de temps où sont élucidées les altérations de l’air, d’après les rencontres de la Lune avec les planètes, des planètes entre elles et avec les étoiles, et de leurs levers et couchers, et enfin de la signification tirée des choses inanimées et animées. Autre Traité, traitant d’une part de l’art médical, où sont relatés les préceptes à y observer, fort utiles aux médecins et aux chirurgiens, et d’autre part des observations sur l’agriculture et la navigation, ce qui le rend utile et agréable à tous les lecteurs. Catalogue des étoiles fixes, où sont montrées leurs longitudes, leurs grandeurs, leurs qualités, leurs ascensions droites, {d} leurs positions dans le ciel et leurs déclinaisons, et où sont entièrement résolues plusieurs difficultés les concernant].
(Rome, Gulielmus Faciottus, 1621, in‑8o). {e}


  1. Andrea Argoli, v. note [22], lettre 525.

  2. Tables, qu’on dit aussi prussiennes, des mouvements du ciel, conçues par l’astronome Erasmus Reinhold en 1551 et adaptées aux découvertes de son contemporain, Nicolas Copernic (mort en 1543, v. note [9], lettre 61).

  3. Tycho Brahé, astronome danois mort en 1601 (v. note [28], lettre 211).

  4. « L’ascension droite d’une étoile, est le point de l’équateur qui se trouve en même temps que cette étoile au méridien » (Furetière).

  5. Ce long titre est une belle illustration de l’identité existant alors entre l’astronomie et l’astrologie : la première était la science objective décrivant les phénomènes célestes pour connaître la disposition et les mouvements de l’univers observé depuis la Terre ; la seconde était un art subjectif consistant à deviner (pronostiquer), suivant la disposition des astres célestes, les événements qui allaient se produire sur terre et infléchir le destin des hommes qui y vivaient.


Additions et remarques du P. de Vitry
(1702-1703, v. note [12] des Préfaces), pages 158‑159 :

« Andr. Argolus était né à Tagliacozzo dans l’Abruzze citérieure. Sa famille était originaire de Provence, et on prétend même qu’ils tirèrent leur surnom {a} d’Argoli de la ville d’Arles, leur patrie. Il fut reçu professeur de mathématiques à Padoue en 1632. Quelque temps après, on le fit chevalier de Saint-Marc, {b} et dans l’année 1651, ses appointements lui furent haussés jusqu’à onze cents florins. Je ne sache que le Sr Paul Freher {c} qui ait mis sa mort en 1654 : ce ne peut être au plus que vers la fin de l’année, n’étant pas possible que l’auteur de l’Histoire de l’Université de Padoue, {d} qui l’a poussée jusqu’au mois d’août de cette année 1654, eût oublié à nous la marquer si elle fût arrivée avant ce temps. Il eut un de ses fils qui tint de bonne heure son rang parmi les auteurs. Il avait fait à 17 ans l’Endymione, poème italien. {e} On peut voir le catalogue de leurs ouvrages dans le Ghilini {f} et la Bibliothèque napolitaire. »


  1. Nom de famille.

  2. V. note [53] de l’Autobiographie de Charles Patin.

  3. In Theatro Tom. 2 (note de Vitry) : page 1 543 du D. Pauli Freheri Med. Norib. Theatri virorum eruditione clarorum tomus posterior, in quo vitæ et scripta Medicorum et Philosophorum… repræsentantur [Second tome l’Amphithéâtre de Paul Freher, médecin de Nuremberg, des hommes qui ont brillé par leur érudition, où sont présentées les vies et les œuvres des médecins et des philosophes… (de toute l’Europe)] (Nuremberg, Johannes Hofmann et les héritiers d’Andreas Knorzius, 1688, in‑4o de 1 562 pages).

  4. « Jac. Phil. Tomasinus » (note de Vitry) : Gymnasium Patavinum de Giacomo Filippo Tomasini (Udine, 1654, v. note [8], lettre 406).

  5. L’Endimione, poema di Giovanni Argoli [L’Endymion (amant de Séléné, la Lune), poème de Giovanni Argoli (1609-vers 1660)] (Terni, Tomaso Guerrieri, 1626, in‑4o).

  6. Article sur Andrea, et Giovanni Argoli, Padre, et Figliuolo, pages 15‑16 du Teatro de Girolamo Ghilini (Venise, 1647, v. supra notule {a}, note [3]).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 1, note 62.

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(Consulté le 28/03/2024)

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