Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-5, note 63.
Note [63]

Tous les propos de cet article se lisent dans les Petits Traités en forme de Lettres écrites à diverses personnes studieuses de François i de La Mothe Le Vayer, {a} lettre iii, Des Bagues et Anneaux, avec cette précision (pages 25‑26) :

« C’est pourquoi je ne trouve pas étrange ce qu’écrivent Aulu-Gelle et Macrobe, que les Grecs et les Romains portassent leurs anneaux au doigt de la main gauche nommé pour cela annulaire, ou médicinal, si tant est que ce nerf dont ils parlent s’y rencontre, qui réponde au cœur et qui, par conséquent, puisse servir de véhicule à la vertu cardiaque d’une pierre précieuse. {b} Si est-ce qu’il n’y a point eu {c} de doigt qui n’ait été préféré par quelques-uns pour ce regard, jusque là que celui du milieu, appelé infâme, et où nous voulons que les fous seuls mettent leurs bagues, servait à cet usage aux anciens Gaulois et aux Anglais, comme Pline l’a remarqué dans le trente-troisième livre de son Histoire naturelle. » {d}


  1. Paris, 1648, v. note [16], lettre 172.

  2. « L’anneau était mis au quatrième doigt ou doigt annulaire, parce que l’on croyait qu’une veine de ce doigt communiquait avec le cœur » (Littré DLF). « On l’appelle autrement le médecin, parce que c’est de ce doigt-là qu’on se sert quand on veut délayer quelque drogue pour faire un remède » (Furetière).

  3. « Il n’y a pourtant pas eu ».

  4. Pline l’Ancien (livre xxxiii, chapitre vi, § 24, Littré Pli, volume 2, page 402) dit cela sans employer l’expression digitus infamis, le majeur qui servait chez les anciens Romains (δακτυλος καταπυγος, daktylos katapygos) à faire le signum infame [signe obscène], et qui a traversé les âges pour devenir notre « doigt d’honneur ».

Dans les pages suivantes, La Mothe Le Vayer commente les manières de porter les anneaux à d’autres époques et sous d’autres cieux. L’emprunt est donc avéré, mais la date de publication des Petits Traités n’innocente pas entièrement Guy Patin dans ce plagiat.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-5, note 63.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8218&cln=63

(Consulté le 28/03/2024)

Licence Creative Commons