Deux satiristes latins que vénérait Guy Patin l’ont de nouveau inspiré, avec mise en exergue des fragments cités.
- Horace, Satires (v. supra note [26]), livre ii, vi, vers 85‑87, sur le rat des villes en visite chez le rat des champs :
Aridum et ore ferens acinum semesaque lardi
frusta dedit, cupiens varia fastidia cena
vincere tangentis male singula dente superbo.
[Se mettant en bouche raisins secs et lardons à demi rongés, il essayait en vain de varier les mets pour vaincre les dégoûts de celui qui mâchonne tout d’une dent dédaigneuse].
- Juvénal (v. supra note [56]), Satire xiii, vers 211‑214, sur un criminel rongé par le remords :
Perpetua anxietas nec mensæ tempore cessat,
faucibu ut morbo siccis interque molares
difficili crescente cibo, sed vina misellus
expuit.
[Son anxiété est permanente, sans même le quitter au moment des repas : il a la gorge sèche, comme dans la fièvre, et, rebelle, la nourriture s’accumule entre ses molaires ; quant aux vins, le malheureux les recrache].
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