Autres écrits : Traité de la Conservation de santé (Guy Patin, 1632) : Chapitre II, note 64.
Note [64]

Charles i de Bourbon (1523-1590), créé cardinal de Bourbon (ou de Vendôme) en 1548, fut successivement évêque de Nevers (1540) puis de Saintes (1544), et termina évêque de Nantes (1550-1554) et archevêque de Rouen (1550-1590). Ce puissant prélat était aussi oncle du futur roi Henri iv, dont il fut l’éphémère garde des sceaux en 1589 (v. note [55] du Borboniana 5 manuscrit), après avoir été conseiller politique, plus ou moins heureux, du roi Henri iii : disgracié en 1588, les ligueurs avaient vainement fait de lui l’héritier légitime du trône (sous le nom de Charles x) après l’assassinat du souverain (1589). Charles i, cardinal aîné de Vendôme, était aussi oncle du jeune cardinal de même nom (Charles ii de Bourbon, v. note [45] du Borboniana 5 manuscrit).

François de Bourbon (1558-1614), marquis puis premier prince de Conti (en 1581), était le 3e fils du prince Louis ier de Condé (v. note [16], lettre 128), frère cadet du cardinal Charles i de Bourbon. Indéfectiblement fidèle à la Couronne de France, il la servit sous les les rois Henri iii et Henri iv (son cousin germain). Défavorisé par la nature (il était sourd et bègue), François se maria deux fois, mais mourut sans descendance légitime. Après 15 ans de vacance, la principauté de Conti fut transmise en 1629 à son petit-neveu, Armand de Bourbon (v. note [5], lettre 166), frère du Grand Condé.

Cette triste histoire de taille vésicale s’était déroulée vers 1570 et figure dans un commentaire de Louis Duret In caput xlix de lapide vesicæ [Sur le chapitre xlix, de la pierre de vessie] dans les Jacobi Hollerii Opera omnia [Œuvres complètes de Jacques Houllier] (édition de Genève, 1623, v. note [9], lettre 131). En voici le texte latin (page 419), que Guy Patin a assez fidèlement traduit :

Abhinc tribus annis cum in sectione illustrissimi Principis Condæi filii convocatus essem cum meis collegis, periclitator quidam interfuit, qui asseveranter retulit se curaturum sine sectione: Se quia Illustrissimus cardinalis a Borbonio noluit fieri periculum in nepoté, adductus est puerulus calculosus decennis, in quo fieret periculum. Ille periclitator exhibuit remedium ; interiit exulcerata vesica et ventriculo. Nacti sunt duo lapides crassiusculi integri, neque ullo modo vi medicamenti, etiamsi acerrimi detriti.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Traité de la Conservation de santé (Guy Patin, 1632) : Chapitre II, note 64.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8169&cln=64

(Consulté le 20/04/2024)

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