Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647), note 64.
Note [64]

Guy Patin empruntait son latin à deux passages de Jeremias Drexel, Aloe amari sed salubris succi Ieiunium… [Le Jeûne est comme l’aloès dont la sève est amère mais salubre…] (Anvers, 1638, v. supra note [46]), avec mise en exergue des fragments cités.

  1. Livre i, chapitre iii, § iii, page 37 :

    Plerumque cocus laudari vult, ideo focum luculentiorem instruit, et quidquid habet artis expromit.

    [La plupart du temps, le cuisinier veut être loué : voilà pourquoi il fait reluire son foyer de tous ses feux et y déploie toute son adresse].

  2. Livre i, chapitre iv, § iii, page 100 :

    Nimirum ubi Spartana desunt aromata, ibi omnis cibo deest gratia. Hinc illi opulenti et fastidiosi homines, qui plerumque prandium cenamque adeunt velut jam pransi et cenati, tot gulæ irritamentntis egent, adsint necesse est oliva, cappatis, sinapi, embamma, oxigarum, intinctus, diversi generis acetum ; tot insuper condimentis, tot jusculis, tot scitamentis, tot sorbitiunculis est opus ad proritandum os, ut denique famis aliquid sentiat, quæ cibum per guttur artificio deceptum trajiciat.

    [Assurément, sans les aromates spartiates, {a} la nourriture n’a aucun agrément. Voilà pourquoi ces hommes opulents et dégoûtés qui, le plus souvent, se présentent au déjeuner et au dîner comme s’ils avaient déjà déjeuné et dîné, sont si avides de ragoûts : {b} il leur faut disposer d’olives, de câpres, de moutarde, de sauce piquante, d’oxygarum, {c} de vinaigrette, de vinaigres en tout genre. Il leur faut ajouter tant de condiments, de bouillons, de friandises, de petits breuvages pour s’exciter la bouche, pour qu’enfin ils éprouvent quelque sensation de faim, capable de leur faire passer au travers du gosier une nourriture que la ruse a maquillée].


    1. V. supra note [46].

    2. V. supra note [62].

    3. Mélange de vinaigre et de garum (saumure, v. note [20], lettre 1019). V. note [45] du Traité de la Conservation de santé, chapitre ii, pour la moutarde (sénevé).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647), note 64.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8223&cln=64

(Consulté le 24/04/2024)

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