Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 2, note 66.
Note [66]

Alfonso Ceccarelli (Alphonsus Ciccarellus ; Bevagna, Ombrie 1532-Rome 1583) fut d’abord médecin en diverses villes d’Ombrie, puis s’installa à Rome et consacra l’essentiel de son activité à forger des archives à très grande échelle : récits historiques, généalogies, documents administratifs, etc. La juridiction pontificale le mit en accusation et le condamna à mort ; il fut décapité sur le pont Saint-Ange, devant le château homonyme (v. notule {d}, note [46] du Naudæana 3), le 9 juillet 1583.

Leo Allatius (v. note [1] du Naudæana 1) a dénoncé ses graves et multiples impostures dans ses in antiquitatum Etruscarum fragmenta ab Inghiramio edita Animadversiones. Additur eiusdem Animadversio in Libros Alphonsi Ciccarelli, et Auctores ab eo confictos [Remarques contre les Fragments d’antiquités étrusques publiés (à Francfort, en 1637) par (Curzio) Inghirami (archéologue italien, 1614-1655). Avec, du même auteur, une Remarque contre les livres d’Alphonsus Ciccarellus, et contre ses apocryphes] (Rome, Mascardus, 1642, in‑12 de 360 pages). Allatius y a dressé la liste détaillée des supercheries de Ceccarelli sous la forme de deux index :

  • Index Primus Scriptorum ipsius Ciccarelli, sive Typis editorum, sive Manuscriptorum. Adduntur etiam ea, quorum apud eundem Ciccarellum, vel alios mentio aliqua extat [Premier index. Écrits de Ciccarellus lui-même, soit imprimés, soit manuscrits ; y ont été ajoutés ceux qu’ont cités ledit Ciccarellus ou d’autres auteurs] (pages 292‑304) ;

  • Index secundus. Continens Libros Manuscriptos Ciccarelli, quos ipse dicit conservari in sua Bibliotheca [Second index (alphabétique) contenant les livres dont Ciccarellus a dit conserver les manuscrits en sa bibliothèque] (pages 305‑360).


Additions et corrections du P. de Vitry
(1702-1703, v. note [12] des Préfaces), pages 199‑200 :

« Alphonsus Ciccarellus, Alfonso Ceccarelli, était de Bevagna dans l’Ombrie. Les uns disent que ce faussaire fut pendu, ayant eu auparavant le poing coupé, et son cadavre ensuite jeté au feu ; d’autres assurent qu’il fut seulement condamné à perdre la tête. Ce fut après le mois de novembre 1580, Ceccarelli avait alors 48 ans. {a} Allatius a fait l’histoire des fourberies de cet homme ; et de peur que la postérité en fût trompée aux faux titres qu’il avait fabriqués, il a donné une liste exacte de tout ce que Ciccarelli avait composé, tant ce qui est imprimé que ce qui est resté manuscrit dans les bibliothèques d’Italie. Cette liste se trouve à la fin des remarques du même Allatius sur les < fragments des > antiquités étrusques d’Inghirami, de l’édition de Rome en 1642, in‑8o. » {b}


  1. Selon la biographie très complète fournie par le Wikipedia italien, Ceccarelli fut exécuté en 1583, âgé de 51 ans.

  2. Je n’ai vu cette édition, citée supra, qu’in‑12 et non in‑8o. Il en existe une plus ancienne in‑4o, parue à Paris, chez Sabastien Cramoisy, en 1640, mais elle ne contient pas la remarque d’Allatius contre Ceccarelli.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 2, note 66.

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(Consulté le 20/04/2024)

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