À Claude II Belin, le 3 mars 1636, note 7.
Note [7]

Le duc Bernhard de Saxe-Weimar (Weimar 1604-Neubourg 18 juillet 1639), cadet d’une famille princière protestante, la branche albertine de la Maison de Saxe, fut un des plus célèbres capitaines de la guerre de Trente Ans. Dépossédé de tout bien par les premiers succès des Habsboug, il s’était trouvé forcé d’embrasser la carrière des armes en levant son propre régiment, puis sa propre armée de mercenaires, les Weimariens. Après avoir combattu les Impériaux sous divers étendards, il s’était mis en 1629 au service du roi de Suède, Gustave-Adolphe. À Lützen (1632), il avait contribué à transformer en victoire la bataille qui coûta la vie à ce roi. Son aventure suédoise s’était pourtant achevée avec la défaite de Nördlingen (1634).

Par le traité de Saint-Germain, conclu avec lui le 27 octobre 1635, la France se l’était rallié en s’engageant à lui payer un subside annuel de 1 600 000 écus, avec la promesse de conserver, la paix venue, les terres de Haute-Alsace et du Brisgau qu’il aurait conquises sur les Habsbourg. Saxe-Weimar devait de son côté entretenir une armée de 6 000 cavaliers et de 12 000 fantassins. En 1638, il allait, avec l’appui de Turenne, conquérir le Rhin supérieur en s’emparant de Fribourg puis de Brisach, après un siège de six mois. Saxe-Weimar mourut de maladie, sans avoir accompli son projet d’acquérir une terre à gouverner. Pour toute postérité, il laissa ses fougueux Weimariens qui continuèrent à guerroyer sous les ordres de Turenne, son disciple (J. Bérenger, Dictionnaire du Grand Siècle, et G.D.U. xixe s.).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 3 mars 1636, note 7.

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(Consulté le 19/03/2024)

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