À Charles Spon, le 8 mars 1644, note 7.
Note [7]

Au paragraphe 54 de son traité De simplicium medicamentorum temperamentis ac facultatibus, liber vii [Des combinaisons et facultés des médicaments simples, livre vii], Galien (Kühn, volume 12, pages 45) appelle farine épaissie (κριμνος, crimnos ; crassior farina en latin) celle qu’on tire du froment et de l’épeautre, et qui sert à préparer la bouillie (ροφμα, rophma, ou πολτος, poltos ; puls ou sorbitio en latin) ; il la dit plus nourrissante, mais plus difficile à digérer que la polenta (bouillie de farine d’orge), bien que celle d’épeautre soit plus légère au ventre que celle de froment, surtout si on la consomme froide.

Galien parle ailleurs (chapitre xix, De Fabis [Les Fèves] du traité De alimentorum Facultatibus, liber i [Les Facultés des aliments, livre i] ; Kühn, volume 6, page 530) de la bouillie de fèves (κυαμων ετνος, kuamôn etnos ; fabarum puls en latin), la jugeant flatueuse, mais moins tout de même que les fèves entières bouillies.

Enfin, au chapitre lxxiv de son quatrième commentaire sur le Hippocratis de acutorum morborum victu liber [Livre d’Hippocrate sur l’alimentation dans les maladies aiguës] (Kühn, volume 15, page 862), Galien recommande de faire boire du vin de Crète et manger de la bouillie, ou farine cuite, quand la crise urinaire et sudorale tarde à suivre la coction d’une fièvre.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 8 mars 1644, note 7.

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(Consulté le 19/04/2024)

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