À Charles Spon, le 29 mars 1644, note 7.
Note [7]

« Dieu aidant. »

Dioscoride Pedanius (ou Pedacius, par corruption) était probablement contemporain de Néron (ier s. de l’ère chrétienne). On suppose qu’il était né à Anazarbe en Cilicie (Anatolie). Il était soldat (et peut-être médecin) dans les légions romaines, ce qui le mena à beaucoup voyager et lui permit de collectionner quantité de plantes qu’il ramassa en Italie, en Gaule, en Grèce, en Asie Mineure.

Dioscoride a composé, en grec, un traité en huit livres sur la matière médicale (Περι υλης ιατρικης), qui a joui de la plus grande réputation jusqu’au xviiie s. Il existe de nombreuses éditions de cet ouvrage, que plusieurs auteurs ont commenté, dont Matthiole fut l’un des plus prolifiques (v. note [42], lettre 332). J’ai principalement utilisé celle de Jacques Goupil (v. note [4], lettre latine 132), Dioscoridis libri octo Græce et Latine. Castigationes in eosdem libro [Les huit livres de Dioscoride en grec et en latin. Corrections sur ces mêmes livres] (Paris, Pierre Haultin, 1549, in‑8o), et la traduction française de Jean des Moulins, avec les commentaires de Matthiole (Lyon, 1579, v. note [42], lettre 332). L’édition princeps avait paru à Venise (Alde Manuce, 1499, in‑fo).

On ne reconnaît plus à Dioscoride que le mérite historique d’avoir détaillé les connaissances des médecins antiques en histoire naturelle. Mes copieuses annotations de la lettre latine 351 donnent une bonne idée de l’autorité il jouissait encore au temps de Guy Patin.

Le commentaire de Saumaise sur les œuvres de Dioscoride ne fut pas publié, mais Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) possédait dans sa riche bibliothèque, tout couvert de notes marginales de la main de Saumaise, un Dioscorides latinus [Dioscoride latin], celui de Paris, 1549 (R. Desgenettes in Panckoucke).

V. notes [6], lettre 62, et [16], lettre 95, pour les livres de Saumaise sur la Primauté de Pierre (Leyde, 1645) et sur la Manne et le sucre (Paris, 1663).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 29 mars 1644, note 7.

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(Consulté le 28/03/2024)

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