À Charles Spon, le 29 mai 1648, note 7.
Note [7]

Le 29 avril, la reine avait imposé aux membres des cours souveraines, à l’exception du Parlement, l’abandon de quatre années de gages en échange du renouvellement du droit annuel (paulette, v. note [44], lettre 152) qui leur assurait l’hérédité de leurs charges. « L’opération était évidemment bénéficiaire pour le trésor. De plus, en exemptant le Parlement d’une mesure applicable aux autres cours, et en lui accordant le renouvellement sans contrepartie financière, la cour chercha à briser l’union des compagnies souveraines, mais elle n’y parvint pas » (Bertière a, page 315).

Le Parlement s’était déclaré solidaire des autres cours dans leur protestation. Le 13 mai, dans une des grandes salles du Palais, dite chambre Saint-Louis (v. note [43], lettre 155), les magistrats avaient signé l’arrêt d’union des cours supérieures : la rigueur budgétaire avait exaspéré les officiers (taxation et dévaluation de leurs charges, restriction de la paulette) ; contre toutes les règles de la monarchie et à la grande fureur de la reine, le Parlement invitait les autres cours à s’unir à lui pour délibérer sur les réformes nécessaires.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 29 mai 1648, note 7.

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(Consulté le 20/04/2024)

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