À Charles Spon, le 1er avril 1650, note 7.
Note [7]

Turenne, à la frontière entre le Limousin et le Périgirord, est aujourd’hui une commune du département de la Corrèze, à 16 kilomètres au sud de Brive-la-Gaillarde. C’était alors le plus vaste fief de France (111 paroisses, 1 200 villages), érigé au ixe s. en vicomté autonome, qui était depuis 1444 possession des La Tour d’Auvergne, ducs de Bouillon et princes de Sedan (dits étrangers, pour les distinguer des princes du sang royal) sous Henri iv, qui professaient le calvinisme. L’imposante et inexpugnable forteresse de Turenne en symbolisait la domination et l’indépendance de la Couronne ; elle allait servir de relais et de retraite aux princes frondeurs. La vicomté fut intégrée au royaume en 1738, quand Louis xv la racheta aux Bouillon-Sedan. Le maréchal-vicomte de Turenne était alors Henri de La Tour d’Auvergne, frère cadet de Frédéric-Maurice, duc de Bouillon et prince de Sedan (par coïncidence, le paragraphe suivant de la lettre relate comment la femme de ce prince s’était évadée de Paris).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 1er avril 1650, note 7.

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(Consulté le 18/04/2024)

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