À Hugues II de Salins, le 27 mars 1655, note 7.
Note [7]

« et reconnaît la matière façonnée comme le principe de l’action, ce qui est assez pour le médecin, et ne recourt pas à cette forme première qui est le principe le plus éloigné. Le médecin est un artisan sensoriel et matériel, il s’attache plus à ce qui l’affecte de très près. Le philosophe, au contraire, enquête sur toutes les causes et surtout il explore la première de toutes. »

Simon ii Piètre avait fait défendre en 1614 une thèse intitulée : An facultas a forma ? [La faculté (fonction) vient-elle de la forme ?] avec une réponse affirmative. S’inspirant de cela, Charles Patin, le 10 décembre 1654 (v. note [3], lettre 384), avait disputé sa première thèse (quodlibétaire) en apportant aussi une réponse affirmative à la question complémentaire : An actio a forma ? [L’action vient-elle de la forme ?].

Les explications que fournissait ici Guy Patin éclairent l’objet médico-philosophique de la discussion. La cardinale que Charles Patin (la deuxième de ses trois thèses de bachelier, v. note [1], lettre 393) venait de soutenir et que son père expédiait à de Salins, traitait d’une bizarre question d’« hygiène » : Estne nutricis subfuscæ lac salubrius ? [Le lait d’une nourrice un peu brune de peau est-il plus salubre ?].

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 27 mars 1655, note 7.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0396&cln=7

(Consulté le 16/04/2024)

Licence Creative Commons