À André Falconet, le 27 juillet 1660, note 7.
Note [7]

La Bible fait souvent mention de Sidon (v. notule [b}, note [16], lettre 586), « mère des villes phéniciennes » ; la Genèse (10:15‑18), par exemple, la dit fondée par Sidon (Tsidone), fils de Chanaan et petit-fils de Cham (v. notule {c}, note [34], sur la triade 63 du Borboniana manuscrit).

V. note [6], lettre 15, pour les feuilles qui composaient le séné, petites et pointues (cassia lanceolata), ou larges et arrondies (cassia obovata). Les tiges coupées des plantes qui servaient à préparer le séné étaient mises à sécher au soleil ; on les emballait ensuite dans des feuilles de dattier, puis on les transportait au Caire, soit de la Thébaïde (région de Thèbes, v. note [15], lettre 868) ou de Syène (ancien nom d’Assouan), soit de La Mecque par Suez.

« Les marchands sont obligés de les vendre à la palte. Les paltiers du Caire ouvrent les ballots qu’ils reçoivent, séparent les tiges, les feuilles et les follicules, et en reforment de grosses balles de 500 à 600 livres qui sont expédiées à Alexandrie et de là en Europe. Le dépôt du séné dans cette dernière ville explique le nom d’Alexandrie qu’on lui donne quelquefois, bien qu’il n’en croisse pas dans son territoire » (Mérat in Panckoucke, 1821). La palte était le nom d’une taxe (maltôte) turque à laquelle était soumis le séné (Littré DLF). Du commerce du séné, Furetière écrit : « Le consul français résident au Caire en tenait ci-devant le parti, moyennant un présent de 30 000 ducats [v. note [52] de l’Autobiographie de Charles Patin] qu’il faisait au nouveau bassa [pacha]. Quand il l’avait tout amassé, il en faisait trois lots, dont il en brûlait deux [pour garantir la rareté et la cherté du produit] et envoyait le troisième en Europe ; mais M. Bernier nous apprend que ce sont les juifs qui font maintenant tout ce négoce. »

« Riva Blancha, Ripalta, anciennement Leucogæus, Leuce Acte, bourg ou petite ville de Barbarie, est sur la côte du royaume de Barca [en Libye, sur le golfe de Sidra], vers les confins de l’Égypte » (Moréri).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 27 juillet 1660, note 7.

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(Consulté le 28/03/2024)

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