À Charles Spon, le 13 novembre 1663, note 7.
Note [7]

V. note [3], lettre 723, pour le traité de Marten Schoock « sur la Fermentation » (Groningue, 1663), et [8], lettre latine 320, pour ce qu’il avait écrit « sur les Désespérés », c’est-à-dire sur la desesperatissima Causa papatus [Cause absolument désespérée de la papauté] (Amsterdam, 1638, et Utrecht, 1645), mais que Guy Patin n’avait pas encore lu. Il y ajoutait un troisième titre :

Martini Schoockii Tractatus de Butyro, Accessit eiusdem Diatriba de Aversatione casei. Hac altera Editione aucta et vindicata.

[Traité de Marten Schoock sur le Beurre, avec sa discussion auteur sur l’Aversion pour le fromage. {a} Seconde édition corrigée]. {b}


  1. V. note [4], lettre 261, pour celle que Patin éprouvait personnellement.

  2. Groningue, Johannes Cöllenius, 1664, in‑12 de 312 pages ; je n’ai pas trouvé la précédente édition.

Le Journal des Sçavans (no 13 du 30 mars 1665, pages 153‑155 ; v. note [6], lettre 814) a diverti ses lecteurs aux dépens du De Butyro :

« Ce traité du beurre est si exact que M. Schoockius pourrait défier les plus subtils de faire aucune question sur cette matière qui ne se trouve décidée dans son livre. […] Et pour corollaire, il voudrait persuader qu’il n’y a point de meilleur moyen pour conserver les dents et les avoir belles que les frotter tous les matins de beurre ; mais cet opiat n’est guère moins dégoûtant que celui des Espagnols qui se les lavent tous les matins avec de l’urine. Quelques-uns pourront se moquer de la diligence avec laquelle ce sujet est traité ; mais en Hollande, la chose n’est pas reçue de même, et est prise fort sérieusement. Aussi le beurre fait-il les délices de ce pays : en sorte que les Hollandais sont appelés dans tout le monde Bouter-boutre, c’est-à-dire Mangeurs de beurre. Et l’usage de ce mets y est même considéré comme un des principaux fondements de leur État puisque, quand on demande aux Hollandais comment ils ont pu faire pour usurper le commerce des Indes et des pays les plus éloignés, au préjudice des autres nations, ils répondent que c’est parce qu’ils ne mangent que du beurre. Après quoi il ne faut pas s’étonner s’ils traitent ce sujet comme une matière très importante. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 13 novembre 1663, note 7.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0760&cln=7

(Consulté le 19/04/2024)

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