À Johannes Antonides Vander Linden, le 26 janvier 1657, note 7.
Note [7]

Les « princes autrichiens » étaient les Habsbourg d’Espagne dont le royaume incluait la Franche-Comté et les Pays-Bas espagnols (Belgique) ; Jean-Jacques Chifflet exerçait la médecine à Bruxelles après avoir vécu à Besançon où était établi son père, Jean (v. note [18], lettre 104).

V. notes [9], lettre 309, pour la Pulvis febrifugus orbis Americani… [La Poudre fébrifuge d’Amérique (quinquina)…] de Jean-Jacques Chifflet (sans lieu, 1653, et Lyon, 1654), et [10], lettre 399, pour la critique qu’y avait opposée le P. Honoré Fabri sous le pseudonyme d’Antimus Conygius (Rome, 1655). Chifflet n’a donc pas écrit « deux élégants opuscules » contre le quinquina, mais un seul qui a été imprimé deux fois. Guy Patin ne citait pas le singulier opuscule qu’il avait publié sur Celse :

Acia Cornelii Celsi propriæ significationi restituta : Alphonsus Nuñez Regius Archiater defensus : A Ioanne Iacobo Chiffletio, Equite, Philippo iv. Regi Catholico, et Serenissimæ Isabellæ Claræ Eugeniæ Hispaniarum Infanti a Cubiculis Medico.

[L’Acia de Celse rétablie dans sa véritable signification : Défense de l’archiatre royal Alfonso Nuñez, {a} par Jean-Jacques Chifflet, chevalier et médecin de la Chambre du roi catholique Philippe iv et de la sérénissime infante Isabelle Claire Eugénie]. {b}


  1. Le débat est résumé page 6 :

    Quæstio inter viros doctos fuit, quid esset acia, e qua tam sutura quam fibula optima erat. Alphonsus Nuñez Archiater peritissimus, et munere quo apud Regem Maximum fungitur dignissimus, affirmavit, per aciam intelligi debere vel acum, vel simile quidpiam metallicum. Contra Franciscus de Rioja, vit inter eruditos ingeniosissimus, aciam nihil alius significare asseruit, quam filum lineum vel sericum.

    [Entre fil et aiguille, les savants se sont demandé le sens qui convient le mieux au mot acia. Alfonso Nuñez, archiatre fort expérimenté et parfaitement digne de la charge qu’il remplit auprès de notre très grand roi, a affirmé qu’il faut entendre acia comme étant une aiguille, ou quelque intrument métallique de cette sorte. Au contraire, Francisco de Rioja, dont la grande intelligence brille parmi les érudits, a prétendu qu’acia n’est rien d’autre qu’un fil de lin ou de soie].

  2. Anvers, Librairie Plantin, Balthasar Moretus, 1633, in‑4o de 22 pages, adressé au comte d’Olivares, premier ministre du roi Philippe iv d’Espagne.

Dans l’enchevêtrement des anciennes éditions de Celse, celle-ci est la seule mention de l’exemplaire que le juriste Jacques Cujas (v. note [13], lettre 106) avait donné à Jean Chifflet. Johannes Antonides Vander Linden n’en a pas fait état dans la bibliographie de son propre Celse (Leyde, 1657, v. note [20], lettre de Charles Spon datée du 28 août 1657).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johannes Antonides Vander Linden, le 26 janvier 1657, note 7.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1104&cln=7

(Consulté le 28/03/2024)

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