Autres écrits : Consultations et mémorandums (ms BIU Santé  2007) : 20, note 7.
Note [7]

La date de l’observation, la qualité de trésorier de France attachée au patient décrit, et le prestige médical de ce Dalibuzius, patronyme latin des plus improbables, mènent à penser qu’il s’agissait de d’Albosius (Jean d’Ailleboust, v. note [7], lettre 159). Pierre de L’Estoile a aussi écorché son nom en Daliboust dans ses Mémoires-journaux (édition de Paris, 1879, tome 6, pages 218‑219), en date de juillet 1594 :

« Ce jour même, on eut nouvelles à Paris de la mort de M. Daliboust, premier médecin du roi, auquel on disait qu’une parole libre qu’il avait dite à Sa Majesté, touchant son petit César, lui avait coûté la vie ; non de la part du roi, qui ne connaît point ces bêtes et monstres de poisons, mais de la part de celle (comme tout le monde tenait) qui s’y sentait intéressée, à laquelle le roi, contre sa promesse, l’avait redit, et ne pensait qu’il en dût coûter la vie à ce bon homme de médecin, fidèle serviteur de Sa Majesté. {a} En sa place, succéda La Rivière, médecin de M. de Bouillon, qui le donna au roi. » {b}


  1. Allusion à la rumeur qui circulait sur Gabrielle d’Estrées (v. note [7], lettre 957), maîtresse du roi : un jour qu’elle était souffrante, Henri iv lui envoya son premier médecin ; Dalibourt reconnut le début d’une grossesse, ce qui mit le souverain fort en colère car il niait farouchement que ce fût possible ; mais six mois plus tard naquit César de Vendôme (fils aîné légitimé du Vert Galant, v. note [17], lettre 54) ; le roi avait commis l’imprudence de confier la révélation de son médecin à la belle Gabrielle, qui se serait perfidement vengée de lui parce que son diagnostic ruinait, comme mère d’un bâtard, son espoir de jamais devenir reine de France.

  2. Janus de La Rivière, v. note [11] du Borboniana 10 manuscrit.

Pour la logique de la narration (car il va être question de purgatifs et d’autres remèdes dans la phrase suivante), j’ai pris sudorifici dans le sens général d’« évacuants » plutôt qu’en celui, particulier, de « sudorifiques ».

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Consultations et mémorandums (ms BIU Santé  2007) : 20, note 7.

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(Consulté le 24/04/2024)

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