Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-3, note 7.
Note [7]

Cet article contient deux références latines qui prônent la liberté de penser :

  • Sénèque le Jeune, « non par où il faut aller, mais par où l’on va », que Guy Patin a cité pour commenter la fable des « moutons de Panurge » dans Rabelais (v. note [28], lettre du 413) ;

  • Lucrèce, De Natura rerum, livre ii, vers 1040‑1043,

    « Cesse, parce que la nouveauté t’épouvante, de rejeter mon raisonnement de ton esprit, mais aiguise-le à peser mes idées : si elles te semblent vraies, rends-toi ; ou si c’est fausseté, arme-toi pour me combattre. »

Voilà des arguments pour faire de Patin un « esprit fort », un prototype du libertinage érudit (v. note [9], lettre 60) ; mais ces propos sont-ils de lui ou des facétieux rédacteurs de son Esprit ? Je n’ai pas trouvé où ils sont allés chercher leurs commentaires de ces sentences : ni dans les écrits de Patin, ni ailleurs. Je suis simplement surpris de voir Patin, un des esprits les plus moutonniers de son temps, mettre en doute les décrets d’Hippocrate et de Galien, ses deux idoles antiques, et plus encore les placer aux côtés de René Descartes, qu’il a constamment et profondément méprisé.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-3, note 7.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8216&cln=7

(Consulté le 24/04/2024)

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