De Thomas Bartholin, le 25 septembre 1662, note 7.
Note [7]

Petri Borelli, Medici Regii Castrensis, historiarum et observationum medicophysicarum Centuriæ iv, in quibus non solum multa utilia, sed et rara, stupenda ac inaudita continentur. Accesserunt D. Isaaci Cattieri, Doctoris Monspeliensis et Medici Regii, Observationes medicinales raræ, Dom. Borello communicatæ, et Renati Cartesii Vita eodem P. Borello authore. Quæ omnia nunc primùm in lucem prodeunt.

[Quatre Centuries d’histoires et d’observations médico-physiques de Pierre Borel, {a} médecin du roi, natif de Castres, qui contiennent des faits non seulement utiles, mais aussi rares, étonnants et inouïs. On y a ajouté les Observations médicales rares de M. Isaac Cattier, {b} docteur de Montpellier et médecin du roi, qu’il a communiquées à M. Borel, ainsi que la Vie de René Descartes par ledit P. Borel. Le tout publié pour la première fois]. {c}


  1. V. note [35], lettre 387.

  2. V. note [11], lettre 351.

  3. Paris, Jean Billaine et la veuve de Mathurin Dupuis, 1656, in‑8o.

L’observation lxii (et non pas lxiii) de la 2e centurie (pages 158‑159) est intitulée Calculi vesicæ rari, et cochleæ in saxum conversæ [Calculs rares de la vessie, tournés en forme de coquille d’escargot] :

Cum de calculis miris vesicæ egerimus, historiam sequentem notatu dignissimam, de renum calculo admirando recensendam esse existimavi. D. Nivelle, procurator Castrensis, annum octuagesimum attigit, sine ullis fere renum doloribus, nec urinæ suppressione, et tamen cum febre periisset, in cadaveris dissectione, ren sinister repertus est luto refertus, in dextro vero lapis cineritius obscurus, ponderis septem unciarum inventus fuit, à Joh. Riverio Chirurgico ; lapis autem ille figuram valde irregularem habuit : fuit enim instar castaneæ mar. cui appendix adhærebat.

[Puisque nous avons traité des calculs remarquables de la vessie, j’ai cru bon de relater l’observation que voici d’un calcul admirable des reins : M. Nivelle, procureur de Castres, avait atteint sa 80e année d’âge sans presque avoir jamais ressenti de douleurs aux reins, ni été affecté de suppression d’urine ; le malade étant mort de fièvre, à l’ouverture du cadavre, le chirurgien Jean Rivière a remarqué que le rein gauche était distendu par de l’urine, tandis que du côté droit on a trouvé une pierre grise comme de la cendre et pesant sept onces ; mais elle avait une forme très irrégulière, ressemblant à une châtaigne à laquelle était attaché un pédicule]. {a}


  1. Ce volumineux calcul (environ 225 grammes) devait occuper entièrement le bassinet du rein droit et émettre un prolongement dans l’uretère. Borel s’étonnait à juste titre qu’il n’eût provoqué aucun symptôme durant la vie du malade. Une obstruction de l’autre rein dut provoquer sa mort par urémie.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Thomas Bartholin, le 25 septembre 1662, note 7.

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(Consulté le 28/03/2024)

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