Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647), note 75.
Note [75]

V. note [43] du Borboniana 1 manuscrit pour les « rameurs de coupes » (kulikiôn érétaï), adage grec commenté par Érasme et repris par Juste Lipse dans une de ses lettres.

Suivent deux nouveaux emprunts au livre xiv, chapitre xxviii, de l’Histoire naturelle (v. supra note [74‑ 4]) :

  • § 2 (Littré Pli, volume 1, page 540), sur les débauches des Romains après s’être baignés dans les thermes,

    Jam vero alios lectum exspectare non posse, immo vero nec tunicam, nudos ibi protinus anhelos ingentia vasa corripere, velut ad ostentationem virium, ac plene infundere, ut statim vomant, rursusque hauriant, idque iterum tertiumque ; tanquam ad perdenda vina geniti, et tanquam effundi illa non possint, nisi per humanum corpus,

    « D’autres n’attendent pas le lit [le lit de table] ; que dis-je ! ils n’attendent pas même leur tunique, mais, nus et tout haletants, saisissent des vases énormes, comme pour faire parade de leurs forces, et se les entonnent pour vomir aussitôt, avaler de nouveau, et recommencer cela deux et trois fois, comme s’ils étaient nés pour perdre du vin, et comme si cette liqueur ne pouvait se répandre qu’en passant par le corps humain » ;

  • § 5 (ibid. page 541), à propos des ivrognes,

    Vulgoque veritas jam attributa vino est. Interea, ut optime cedat, solem orientem non vident, ac minus dius vivunt. Hinc pallor, et genæ pendulæ, oculorum hulcera, tremulæ manus effundentes plena vasa, et (quæ sit pœna præsens) furiales somni, et inquies nocturna, præmiumque summum ebrietatis libido portentosa, ac jucundum nefas. Postera die ex ore halitus cadi, ac fere rerum omnium oblivio, morsque memoriæ. Rapere se ita vitam prædicant, quum priorem diem quotidie perant, illi vero et venientem.

    « Un proverbe a attribué la vérité au vin. {a} Échappât-il à ces dangers, le buveur ne voit pas le soleil se lever, et vit moins longtemps. De là cette pâleur, ces paupières pendantes, ces yeux éraillés, ces mains tremblantes qui laissent échapper les vases pleins, ce sommeil troublé par les Furies, qui est la punition immédiate, cette agitation nocturne, et, récompense suprême de l’ivrognerie, les débauches monstrueuses et le goût des horreurs. Le lendemain, l’haleine a l’odeur d’un tonneau ; presque tout est oublié, et la mémoire est morte. C’est ce qu’ils appellent enlever la vie ; et tandis que chacun ne perd que le jour qui s’est écoulé, eux perdent aussi que celui qui va venir. »


    1. V. infra note [83].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647), note 75.

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(Consulté le 20/04/2024)

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